RDC : Nouvelle demande d’invalidation de la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle

La Cour constitutionnelle de la République Démocratique du Congo (RDC) est confrontée à une autre demande visant à invalider la candidature de Moïse Katumbi à la présidentielle. C’est Noël Tshiani, un candidat déçu à la présidentielle de 2018 et prétendant à l’élection de décembre prochain, qui a introduit cette nouvelle requête.

Tshiani soutient que Katumbi, président du parti Ensemble pour la République, a perdu son droit à la nationalité congolaise après avoir acquis une nationalité étrangère. Tshiani a déclaré : « Il est de notoriété publique que Moïse Katumbi Chapwe, dont le certificat de nationalité datant de 2015, a cessé de produire des effets en droit, depuis 2018, au motif qu’il s’est prévalu d’une nationalité étrangère, en 2017. Et partant, a renoncé à la nationalité congolaise qui est une et exclusive ».

Le projet de loi sur la « congolité » ou loi Tshiani, introduit au Parlement par le député national Nsingi Pululu en juillet 2021, a été perçu comme une tentative d’exclusion de certains candidats de la course à la présidence. L’opinion publique congolaise a rapidement considéré ce projet de loi comme un moyen d’évincer Katumbi, un des candidats les plus sérieux à la présidence en RDC. Ce sentiment a généré une opposition immédiate de la part du parti Ensemble pour la République et d’autres entités, comme la Conférence épiscopale du Congo (CENCO) et de nombreuses organisations de la société civile.

Dans ce contexte, la candidature de Katumbi à la présidentielle a été acceptée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), tout comme celle de 23 autres candidats. Cependant, Tshiani et ses partisans, n’ayant pas atteint leur objectif par le biais du Parlement, se tournent maintenant vers la Cour constitutionnelle pour tenter d’éliminer Katumbi de la course. Les recours introduits contre la candidature de Katumbi confirment les craintes de ceux qui pensaient que le projet de loi visait spécifiquement à l’évincer. Pour l’instant, Katumbi et ses partisans attendent le jugement de la Cour constitutionnelle.

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