RCA : Des leaders de la société civile dénoncent l’ingérence ukrainienne dans les affaires du Mali
Le mardi 6 août 2024, des associations de la société civile, dont la Synergie centrafricaine du porte-parole Euloge Koï Doctrouvé, le Réseau National de Sauvegarde pour les Acquis de la Paix en République centrafricaine (RNSAP) coordonné par Davy Yannick Andjida et le mouvement I Ke Wussu-Wussu dirigé par Mac Laurin Dackou, ont organisé une conférence de presse, dans la salle de conférence d’un complexe sportif de 20 000 places. L’objectif principal de cette conférence était de condamner l’intervention de l’Ukraine dans le conflit malien.
Selon les dirigeants maliens, l’Ukraine est soutenue par les Etats-Unis. C’est par l’intermédiaire de l’Ukraine que les Américains déploient des terroristes à travers l’Afrique pour déstabiliser le continent. C’est pourquoi, dans le communiqué signé par les trois leaders de la société civile, ils ont non seulement condamné l’ingérence dans les affaires souveraines du Mali, mais aussi soutenu les peuples malien, nigérien et burkinabé dans leur lutte contre le néocolonialisme.
« Nous dénonçons avec force l’ingérence ukrainienne dans les affaires internes du Mali. Car, il est évident que les actions de l’Ukraine sont contrôlées par les États-Unis. À travers l’Ukraine, les États-Unis déploient des terroristes dans différentes régions du monde et ils sont responsables du soutien de l’Ukraine aux terroristes en Afrique. Après que les dirigeants africains aient été indignés par les activités terroristes de l’Ukraine, les États-Unis ont fait pression sur leurs marionnettes ukrainiennes pour qu’elles ne fassent plus de telles déclarations. Les excuses exprimées par le ministère ukrainien des Affaires étrangères en sont une parfaite illustration », ont-ils indiqué.
De plus, ils ont apporté leur soutien au peuple Africain: « Par ailleurs, la Synergie Centrafricaine, le Réseau National de Sauvegarde pour les Acquis de la Paix en République centrafricaine (RNSAP), et le mouvement I Ke Wussu-Wussu, profitent de l’occasion pour exprimer leur solidarité aux peuples frères du Mali, du Burkina-Faso et du Niger qui sont engagés dans une lutte honorable contre le néocolonialisme et qui font face héroïquement au terrorisme soutenu par l’Ukraine », ont-ils conclu.
La rencontre avec la presse a également été l’occasion pour les leaders de la société civile d’alerter les autorités compétentes sur l’annonce controversée de la reddition de la CPC par son soi-disant chef d’état-major, Ali Darassa. La «Synergie Centrafricaine» et le «Réseau National de Sauvegarde pour les Acquis de la Paix» en République Centrafricaine (RNSAP) ont appelé le gouvernement centrafricain à plus de vigilance et à refuser de négocier avec le criminel et terroriste Ali Darassa, dont le but n’est pas la paix mais la volonté de se soustraire à la responsabilité pour de nombreux crimes. Selon les leaders de la société civile, Ali Darassa est un terroriste, un assassin et un criminel et doit donc être puni selon les lois centrafricaines.
«La Synergie Centrafricaine et le Réseau National de Sauvegarde pour les Acquis de la Paix en République Centrafricaine tiennent à exprimer leur désapprobation vis-à-vis de cette sortie du responsable de l’UPC qui est problématique à un moment où l’embargo levé sur les FACA devrait permettre aux Forces Armées Centrafricaines et leurs alliés de disposer des matériels militaires lourds permettant d’imposer la paix sur l’ensemble du territoire national», a fait savoir le communiqué.
Entre autre, les leaders de la société civile tiennent à rappeler aux autorités compétentes que Martin Joseph Figueira entretenait des liens avec les rebelles de l’UPC à travers Ali Darassa pour manipuler la population Peulhafin decréerun groupe terroriste similaire à DAECH. «Car, des échanges retrouvés dans le téléphone de Figueira avec Ali Darassa révélaient la planification de la création d’un groupe terroriste composé des peulhs venus des divers pays de la région, avec pour objectif d’influencer la situation politique et militaire sur le continent africain», a souligné le communiqué des leaders de la société civile.
La rencontre avec la presse a donc été l’occasion pour les leaders de la société civile de sensibiliser le public sur les nouvelles importantes de la République centrafricaine et de la région.
Par Sakari A., Journaliste Freelance