« Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers: lecture d’un citoyen… »

Réorienter les investissements publics, mettre fin aux disparités territoriales orchestrées par un aménagement longtemps favorable aux zones urbaines est l’une des raisons principales de la mise en œuvre du Programme d’Urgence de Modernisation des Axes et Territoires Frontaliers (PUMA).

A travers les composantes Désenclavement, développement durable et sécurité frontalière, le Puma cherche a mettre fin aux injustices sociales par le désenclavement, a jeter les bases d’un développement durable et a assurer la sécurité des frontières en transformant celles ci en leviers de développement économique et social.

En prenant le Plan Sénégal Emergent comme référentiel des politiques publiques, le Président de la République par décret n 2016 1543 du 3 Octobre 2016 inscrit le Puma parmi les programmes phares du PSE.

Rien qu’en se limitant a son slogan *le PUMA, c’est l’équité au Cœur du PSE, on sent déjà une bouffée d’oxygène dans le poumon vide des zones frontalières qui ne respiraient qu’à peine avant son avènement. Sans doute, le succès du Puma leur donnera des ailes.

En effet, cette discrimination positive en faveur des régions frontalières témoigne d’une volonté politique de transformer ces dernières en territoires viables, compétitifs et porteurs de développement en parfaite complémentarité avec nos pays limitrophes et la sous région, car le PUMA c’est aussi la continuité territoriale a travers les postes frontaliers mis en place.

Un récit des chiffres du PUMA s’impose pour faire comprendre aux honnêtes citoyens les solutions heureuses a travers lesquelles le Programme cherche a répondre aux revendications légitimes des populations frontalières.

Les 2952 pistes rurales vont nettement concourir a l’épanouissement d’habiles paysanneries car les pistes rurales ou routes de campagne jouent un rôle très important dans la vie socio économique des hommes parce que permettant a la fois l’évacuation des produits agricoles et l’acheminement des moyens de production pour l’agriculture. N’est ce pas une donne qui favorise a bien des égards une agriculture viable et compétitive?

Les 769 km de routes bitumées vont non seulement anéantir les lourdeurs liées aux déplacements dans ces zones mais constituent un gain économique puisque la route joue un rôle important dans le développement socio-économique d’un pays. Une simple réflexion permet de se convaincre du rapport qui existe entre l’essor d’un pays et l’aménagement des réseaux routiers. Quand le réseau routier augmente, la croissance de l’économie augmente conséquemment.

Quant aux 189 infrastructures de sécurité terrestre, le Puma vise a réduire les échelles de dangerosité et de risque auxquels sont confrontes les territoires frontaliers. L’électrification des 424 villages permet d’instaurer un effet multiplicateur car le courant génère une multitude d’activités génératrices de revenus.

Tel que souhaite par le chef de l’Etat, le PUMA cherche a impulser des leviers d’autosuffisance alimentaire, c’est pourquoi plus de 20 000 hectares sont a aménager pour répondre a cet impératif de souveraineté alimentaire.

C’est dans un contexte d’accès a l’eau difficile surtout dans les zones frontalières que le Puma prévoit 569 infrastructures hydrauliques, 341 forages, 109 puits améliorés et 69 châteaux d’eau avec 630 km de réseau d’adduction d’eau. Qui dit mieux?

Construire le développement, c’est aussi mettre a la disposition des femmes des outils d’allègement pour leur autonomisation. Sur ce registre, le PUMA vise a doter 3448 équipements d’allègement de travaux des femmes.

A cela, s’ajoutent 335 équipements post récoltés, 50 tracteurs, 100 motoculteurs, 300 motopompes, 70 magasins de stockage, 2000 cages flottantes piscicoles, 245 périmètres maraichers, 44 marches modernes , 53 ferme aquacoles, 51 fermes avicoles et 90 fermes agricoles.

Sur le plan sanitaire, c’est 583 infrastructures et équipements dont 24 maternités, 73 cases de sante , 43 postes de sante, 10 centres de sante, 3 hôpitaux, 93 ambulances et 23 parcs de vaccination pour bétail.

Dans un pays ou les réseaux de télécommunication sont inégalement repartis a l’échelle du pays, induisant une faible couverture en réseaux 3G et 4G, le Programme se veut contributif a la réduction de cette fracture numérique en inscrivant dans sa matrice 335 infrastructures et équipements destines a la couverture numérique. Parmi les chantiers prévus en la matière, l’administration territoriale et les autres services déconcentrés bénéficieront de 14 infrastructures numériques. De tels efforts participent et se combinent a ceux du gouvernement sénégalais dans le cadre de la numérisation et l’ informatisation des services étatiques.

Dans un monde domine par la magie du clic, doter l’administration de tels outils, c’est lui permettre de gagner en efficacité et en qualité dans le traitement de ses taches et de faire face aux nouveaux enjeux du développement.

Si le programme PUMA demeure convaincant a travers les différents registres sur lesquels il joue, il n’en demeure pas moins que le fait d’intégrer l’éducation dans ses préoccupations lui donne plus de sérieux et de pertinence.

L’école vise a instruire et a cultiver mais aussi a mettre a la disposition de la société d’honnêtes citoyens capables de faire face aux défis de développement qui interpellent cette même société. Sur ce registre, l’écriture du Programme intègre ce domaine en lui réservant une belle part.

Pour la plupart, nos écoles sont confrontées dans leur majorité au manque d’équipements et d’infrastructures adéquats. Une telle problématique anéantit les efforts de l’Etat et limite les attentes préconisées par l’éducation nationale. Pour pallier a cette problématique, le PUMA ambitionne de construire, de réhabiliter et d’équiper 97 écoles élémentaires, 34 collèges, 30 lycées, 4 daaras modernes et 3 franco-arabes.

Les écoles frontalières vont également enregistrer 263 blocs sanitaires et 2042 tables bancs. Longtemps mines par les abris provisoires, les écoles vont bénéficier du remplacement de ces derniers. Au nombre de 869 , ces abris vont être remplaces par des écoles en dur sans oublier les 67 cantines scolaires annoncées.

Ces innombrables efforts du PUMA sont non seulement des actes d’aménagement et d’équipement des territoires frontaliers, mais aussi de tels efforts sont a même de redonner de la dignité et de la justice sociale aux populations frontalières.

Ce programme trouve une pertinence et une cohérence incontestables en ce sen qu’il fait prédisposer les germes d’un développement endogène et inclusif.

Le choix porte sur les 10 régions frontalières précède d’une forte volonté politique de mobiliser de nouvelles formes d’énergie génératrices d’une cohérence d’ensemble et d’une ouverture a la sous région.

Le Programme PUMA, c’est aussi un marqueur de développement durable pour la simple et bonne raison qu’il assure aux générations futures la satisfaction de leurs besoins immédiats et primordiaux sur place.
De par ses composantes, le PUMA vise a répondre fidèlement aux impératifs du Plan Sénégal Emergent à travers la transformation structurelle de l’économique et de la croissance, le capital humain et la protection sociale.

Par le biais de ce programme et de par ses excellentes connaissances des réalités territoriales sénégalaises et les défis auxquels nos territoires sont confrontes, le Président de la République Macky SALL offre a chaque sénégalais des chances de vivre décemment et de s’épanouir dans son terroir d’origine avec toutes les commodités nécessaires.

Enfin, ce programme demeure de par sa remise en question de la problématique d’aménagement et d’équipement de nos territoires une nouvelle dynamique de gouvernance territoriale batie autour d’une approche concertée et inclusive des acteurs territoriaux ( *se référer a la matrice d’actions paritaires du PUMA).*.

* Amadou NGAIDE
Spécialité : Tic et Territoires.
Aménagement et Gestion Urbaine

1 COMMENTAIRE
  • Pam Samba

    Mr ngaide vous avez vu juste car le Puma c’est l’équité au cœur du pse.

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