Face au députés, le Premier ministre Amadou Ba, conformément à la Constitution, a procédé, ce lundi 12 décembre à la traditionnelle Déclaration de politique générale.
Voici l’intégralité de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Amadou Ba :
C’est pour moi un grand honneur, autant qu’un privilège immense de me retrouver, aujourd’hui, devant vous, dans ce temple de la démocratie, pour sacrifier à la traditionnelle déclaration de politique générale du Gouvernement.
C’est un exercice auquel je me consacre avec humilité, mesurant le privilège que m’offre le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky Sall, de servir le Sénégal sous sa Haute Autorité, et la gravité de la responsabilité qui est mienne de donner corps à sa vision, lui que ses compatriotes ont élu pour les conduire sur la voie d’un Sénégal émergent, dans l’équité territoriale et la justice sociale : le Sénégal de tous, le Sénégal pour tous.
Je saisis cette occasion solennelle pour rendre grâce à Dieu et exprimer ma profonde gratitude au Chef de l’État Macky Sall, pour la confiance constante qu’il a toujours manifestée à mon égard. Je lui exprime ma vive gratitude avec respect et considération tel qu’il sied à la dignité de l’Institution suprême qu’il incarne dans notre pays, pour lui renouveler mon engagement et ma loyauté sans condition, à servir, sur la base de ses orientations éclairées et éclairantes, les intérêts supérieurs du Sénégal, de ses populations et de sa diaspora à travers le monde.
Au regard de la continuité de l’État, je rends hommage à mes illustres prédécesseurs, hommes et femmes d’État de grande valeur, qui se sont succédé du haut de cette tribune, pour indiquer la trajectoire de notre cher pays à un moment donné de son histoire.
J’exprime mes hommages déférents à l’ensemble de nos illustres Guides religieux et leur exprime notre reconnaissance pour les ferventes prières qu’ils formulent quotidiennement pour le bien et la paix du Sénégal et de ses populations. J’y associe tous nos chefs traditionnels, les leaders d’opinion, les anciens combattants ainsi que nos ainés, hommes et femmes qui aujourd’hui sont admis à faire valoir leurs droits à une pension de retraite après de loyaux services dans l’État, le secteur privé et les organisations de la société civile.
J’exprime mes sentiments respectueux aux forces de défense et de sécurité pour leur esprit républicain et leur engagement héroïque et patriotique, notamment pour la défense de l’intégrité du territoire et la sécurité des personnes et des biens, tout comme leur contribution aux missions de maintien de la paix dans le monde.
Ma solidarité va à l’ensemble de nos compatriotes de la diaspora qui sont nos vaillants ambassadeurs à travers le monde, pour leur soutien multiforme à l’effort de développement national par leurs investissements et leur esprit solidarité.
J’ai une pensée émue pour toutes les personnes, sénégalaises ou étrangères, qui sont en souffrance ou en difficulté dans notre pays, aux personnes malades dans les maisons et dans les structures de santé, aux femmes victimes de violence ou qui perdent la vie en la donnant, à toutes les personnes vivant avec un handicap ou qui nous ont quittés dans des situations tragiques ainsi qu’aux personnes qui purgent des peines dans les établissements pénitentiaires.
Honorables Députés du peuple,
Avec vous toutes et tous, je partage le privilège qui m’échoit de conduire la présente équipe gouvernementale car je suis sorti de vos rangs. Du fond du cœur, j’adresse mes chaleureuses félicitations à chacune et à chacun d’entre vous, honorables représentants du peuple, pour votre élection à l’Assemblée nationale, à travers un scrutin dont la liberté, la sincérité et la transparence ont été reconnues de tous, confirmant par-là que la démocratie sénégalaise est à la fois majeure et mature.
La configuration actuelle de l’Assemblée nationale nous lance un énorme défi de conscience, de responsabilité et nous invite à cultiver l’art du dialogue contradictoire. Autant que cela sera nécessaire, les lois et décisions d’importance cruciale seront prises à ce que je pourrais appeler « la majorité responsable et consciente ». Je pense à cette majorité qui a la capacité de s’élever pour transcender les clivages crypto personnels, les divergences partisanes, l’adversité gratuite et les intérêts éphémères, pour mettre au-dessus de toute considération en vue de le faire triompher, l’intérêt supérieur du Sénégal.
Au demeurant, le Président de la République Macky Sall, dont je connais le profond attachement au fonctionnement régulier des institutions de la République, engage le Gouvernement à exercer l’action publique de façon concertée au service d’un Sénégal uni, au-delà de sa diversité. Car, je reste convaincu que, dans le cadre du vote des lois, du contrôle de l’action du Gouvernement et de l’évaluation des politiques publiques, chacun d’entre vous apportera son expertise, son histoire, son expérience pour servir l’intérêt général et dont la synthèse fera éclore le Sénégal de nos espérances.
Honorables Députés du peuple,
Lorsque nous sollicitons les suffrages de nos compatriotes, nous le faisons sous la bannière de nos partis ou coalitions de partis, mais le choix du peuple possède cette magie de transformer l’élu partisan en député du peuple. C’est une opportunité inédite qui nous est offerte pour prouver à la Nation l’amour que nous lui portons.
Plus d’une fois dans l’histoire, les Sénégalaises et les Sénégalais ont su faire preuve de grandeur pour taire les divergences du moment, au prix du sacrifice de leurs intérêts ou au péril de leur vie, afin de privilégier la concorde, la paix et la cohésion. Chacune et chacun d’entre nous est interpellé, en son âme et sa conscience, sous le regard vigilant et lucide de nos compatriotes, mais aussi de la communauté internationale qui nous observent.
Ce regard doit nous rappeler tous qu’une nation ne se bâtit pas sur la haine et l’adversité, la colère et les calomnies, les invectives et les médisances, les subversions et les transgressions. Pour être durable et vivre en paix, une nation se construit avec l’énergie de l’amour de soi et des autres nourri à l’aune de l’amour inconditionnel de la patrie.
C’est avec cette résonance positive que l’on peut créer des synergies vivantes et dynamisantes, source de vitalité, de créativité et d’épanouissement pour le plus grand nombre.
C’est à cette hauteur de vue que vous convie le Président de la République Macky Sall ; c’est à ce défi que le Gouvernement, dont j’ai la mission de coordonner l’action, vous invite, pour travailler ensemble, en républicains clairvoyants, en patriotes authentiques, pour rivaliser dans la bienveillance et l’élégance, quelles que soient nos colorations politiques et nos ambitions personnelles. La devise du Sénégal nous enjoint de garder présent à l’esprit que la séparation est une illusion, que la conscience de l’interdépendance est une sagesse puisque que nous formons un Tout indivisible : « UN peuple, UN but, UNE foi ».
Nous pouvons ne pas être d’accord et c’est cela même qui fait la force de notre nation. Pour utiliser avec efficience la richesse que constitue la diversité de nos pensées et de nos stratégies, de nos opinions et de nos croyances, de nos rêves et de nos ambitions, nous avons besoin de nous écouter, de nous respecter, d’être solidaires et compatissants devant les joies et les souffrances vécues par les populations.
Je suis de nature calme et je m’évertue en conscience à répondre positivement, même à celles et ceux qui se comportent différemment à mon endroit. Je les respecte et ne les juge pas, car j’ignore les raisons qui les poussent à se projeter ainsi, comme du reste, je puis comprendre que ma manière de faire, dans certains de ses aspects, ne puisse leur convenir. J’ai pu conforter cette vision du monde auprès du Président de la République Macky Sall en termes de sérénité et de maitrise de soi, car comme vous le savez, rien, mais vraiment rien, ne peut le détourner de ses objectifs dans la recherche de la satisfaction des intérêts des Sénégalais en général, des femmes et des jeunes en particulier.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Je viens avec humilité et sérénité, devant cette auguste Assemblée, pour sacrifier au rituel républicain de la déclaration de politique générale du Gouvernement prévue à l’article 55 de la Constitution. La sacralité des institutions de la République et particulièrement de cet hémicycle, fait vibrer mon être et me conditionne au respect et à la bienveillance. Je suis convaincu que vous savez en faire autant que moi au regard de la force de vos engagements qui vous valent de représenter le peuple à l’Assemblée nationale.
C’est avec un grand honneur et un privilège immense, disais-je que je sacrifie donc à la tradition d’ouvrir un dialogue républicain avec le peuple et devant la nation, à travers vous, leurs représentants, qui incarnez la sagesse du législateur, garantissez le fonctionnement de notre démocratie et assurez la continuité de l’État.
Ce dialogue, pour institutionnel qu’il soit, se doit aussi d’être fraternel, positif et constructif au-delà de la diversité de nos styles et de nos personnalités. Je souhaite que la solennité qui s’attache à l’exercice n’enlève rien à la cordialité qui était et qui reste celle de nos relations. Je demeure convaincu qu’une démocratie moderne, comme la nôtre, ne peut se passer d’une représentation nationale capable d’exprimer les besoins et les préoccupations des populations dans la diversité de leurs situations, de leurs caractères et de leurs convictions.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mes chers compatriotes,
Nous sommes là pour répondre aux exigences immédiates de nos concitoyens et pour préparer leur avenir. La mise en œuvre de l’ambitieux programme de réformes que le Gouvernement vous propose, requiert l’efficacité et la cohésion des pouvoirs publics, efficacité et cohésion qui reposent sur le bon fonctionnement des institutions.
La tâche du présent Gouvernement sera de continuer l’œuvre du précédent, de la conforter et de l’approfondir. Nous voudrions bien adresser toutes les priorités, tout de suite. Mais le réalisme nous exige de procéder avec organisation et méthode ; les objectifs ne pouvant être atteints que graduellement. Conformément aux directives du Président de la République, les mesures d’allègement du coût de la vie et de soutien à l’emploi et à l’entreprenariat des jeunes, la lutte contre les inondations, la cherté du loyer restent la priorité des priorités.
Pour faire face à ces priorités et à ces urgences, le Président de la République a mis en place un Gouvernement d’action, un Gouvernement de combat : combat CONTRE la cherté de la vie, les inondations ; combat POUR l’emploi, la souveraineté alimentaire, la croissance en un mot, pour la satisfaction des besoins des populations.
Pour transformer les espérances des populations en victoires, j’ai l’honneur de vous partager l’état d’esprit qui anime l’action de ce Gouvernement de combat :
notre Gouvernement sera nécessairement un gouvernement de consolidation, en résonance avec les réalisations majeures déjà enregistrées ;
notre Gouvernement sera aussi un gouvernement en synergie avec les populations, à l’écoute de leurs besoins ;
il sera enfin un gouvernement résolument engagé, qui trace un sillon vers l’émergence.
Telles sont les trois orientations primordiales qui fondent la cohérence des politiques, des stratégies, des réformes, des programmes et projets que nous allons élaborer et mettre en œuvre ensemble pour le bien du Sénégal.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mes chers compatriotes,
LE GOUVERNEMENT DE COMBAT SERA D’ABORD ET AVANT TOUT UN GOUVERNEMENT DE CONSOLIDATION
Le Gouvernement, dont il m’incombe de coordonner l’action, sera avant tout un Gouvernement de consolidation : consolidation des performances économiques, diplomatiques, sportives ; consolidation des acquis sociaux ; consolidation de l’État républicain.
Deux ans après son élection à la tête de l’État, le Président de la République Macky Sall avait conçu un instrument essentiel que le Gouvernement était chargé d’exécuter pour accomplir les tâches qui lui incombent : c’est le Plan Sénégal émergent (PSE) dans lequel sont présentés le cadre et les objectifs de l’avenir du pays à l’horizon 2035. La mise en œuvre du PSE, notamment le premier plan d’action prioritaire, avait créé une dynamique de croissance forte et soutenue sur cinq années consécutives.
C’est ainsi que sur le plan économique, le PSE a permis de renforcer le cadre macroéconomique et de réaliser des performances en termes de croissance.
Cette nouvelle trajectoire de développement nous a valu des progrès significatifs, avec une hausse du PIB réel moyen de 5,6% sur la période 2014-2021 (et 6% avant la COVID-19) contre 3,07% sur la période 1980-2013. En 2023, le taux de croissance du PIB est projeté à 10,1% contre 4,8% en 2022.
L’attractivité économique de notre pays s’est traduite par une forte hausse des investissements directs étrangers qui étaient en moyenne de 23,4% entre 2014 et 2021 contre 3% sur la période 1980-2013. Les crédits au secteur privé sur PIB qui étaient de 19% sur la période 1980-2013 sont passés à 28,5% entre 2014 et 2021.
En ce qui concerne le budget, les recettes ont connu une hausse constante. Il est passé de 2 345 milliards en 2012 à 6411 milliards en 2023. Ce qui démontre, à suffisance, la performance de nos administrations financières. L’accompagnement de nos partenaires techniques et financiers dans la mise en œuvre réussie du PSE a eu également un impact très favorable. Ces résultats ont pu être réalisés grâce à un cadre budgétaire assaini, une situation financière maîtrisée, un endettement efficient.
À propos de la situation sociale, la masse salariale connait un accroissement exceptionnel. En 2023, elle s’établira à 1 273 milliards. Cette forte augmentation traduit le recrutement en masse des jeunes dans la fonction publique. Non seulement, le nombre de salariés a beaucoup augmenté, mais les salaires aussi ont évolué de manière substantielle. Le Président de la République a revalorisé significativement la rémunération de l’ensemble des agents, en 2022, à hauteur de 120 milliards, dans le but de lutter contre l’érosion de leur pouvoir d’achat.
Ce choix volontariste du Président de la République traduit sa fibre sociale, pour que la redistribution des fruits de la croissance passe aussi par l’amélioration des conditions de rémunération des agents publics, d’autant plus que le succès du PSE est également tributaire d’une administration compétente et motivée.
L’enveloppe des bourses d’étude a été sensiblement augmentée. Elle est passée de 24 milliards en 2011 à 68 milliards en 2023 ; les bourses étrangères étant de 7 milliards par an.
Les retraités ont également vu leurs pensions nettement améliorées, de même que les militaires en situation d’invalidité.
Enfin, de multiples emplois ont été créés dans le secteur privé, notamment grâce à la robustesse de la demande intérieure privée, aux grands chantiers, à l’essor de nos exportations. Entre 2012 et 2018, 367 356 ont été créés. Cette tendance se poursuit en 2019, avec 65 404 emplois créés ; 63 490 emplois en 2020 et 69 866 emplois en 2021.
Sur le plan diplomatique, l’expression du leadership international du Président de la République Macky Sall nous honore, notamment avec son élection à la présidence de l’Union Africaine. Il a brillamment contribué à davantage faire entendre et considérer la voix du continent sur des questions multilatérales d’importance cruciale, telles que la réforme de la gouvernance mondiale, spécialement le Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’architecture globale de la santé, la réallocation de droits de tirage spéciaux à l’Afrique, l’octroi d’un siège permanent au G 20 pour l’Union africaine, la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde, la transition économique juste et équitable, le respect de nos valeurs de culture et de civilisation.
Quant au sport, le Président de la République a réussi à construire un système sportif performant qui contribue au développement économique et social de notre pays et à son rayonnement culturel. Nos investissements utiles effectués se sont traduits, entre autres, par la mise en service du Dakar Arena et du Stade Abdoulaye Wade, ainsi que de l’arène nationale qui a été pendant longtemps une sollicitation des amateurs de lutte et qui permet de valoriser notre sport national.
Les travaux de rénovation des stades : Léopold Sédar Senghor, Lamine Guèye, Ély Manel Fall et Aline Sitoé Diatta ont démarré en 2022, tandis que les travaux de mise aux normes se sont poursuivis pour le stade Lat Dior et ont permis son homologation par la CAF et la FIFA en 2022.
D’autres projets d’infrastructures sportives devront être exécutés en 2023, il s’agit des stades de Bambey, Ngéniène, Tivaouane, Malika, sans compter la réfection de plusieurs infrastructures sportives, notamment la piscine olympique, les stades de Cambérène, des Parcelles Assainies, d’Alassane Djigo de Pikine, de Caroline Faye de Mbour.
Sur le plan des compétitions internationales dans plusieurs disciplines sportives, notamment les sports de combat, le handball, le Beach soccer ou le football, des niveaux de performance jamais atteints, auparavant, ont été réalisés. S’y ajoute l’heureuse perspective pour notre pays d’accueillir, pour la première fois en Afrique, les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2026.
Je profite de l’occasion pour adresser mes chaleureuses félicitations à notre chère équipe nationale de football pour sa participation plus qu’honorable à la Coupe du monde actuellement en cours au Qatar. La joie et la fierté que vous avez apportées au peuple sénégalais sont encore vives dans nos cœurs et dans nos esprits lorsque vous avez gagné pour la première fois de notre histoire le trophée continental.
Mesdames, Messieurs, honorables Députés du peuple,
Les premiers succès du PSE se sont matérialisés par des réalisations tangibles. Assurément, les infrastructures économiques de notre pays ont été fortement consolidées, grâce à la mise en œuvre des grands projets du Chef de l’État Macky Sall, notamment les programmes d’équité territoriale.
Le Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC), avec ses 4 volets : allègement des travaux des femmes, hydraulique rurale, pistes rurales et électrification rurale, a été conçu en 2015 en vue d’éradiquer la pauvreté et les inégalités. Ses performances en ont fait un modèle dans la sous-région. Il a bénéficié de financements à hauteur de 220 milliards de francs.
Le PROMOVILLES, comportant trois volets : voirie urbaine, assainissement et éclairage public a été lancé en 2016, il a eu des résultats satisfaisants en termes de développement des infrastructures, d’aménagement et d’appui aux collectivités territoriales et a bénéficié d’une enveloppe financière globale de 151 milliards de francs.
Le PUMA qui intervient en zone frontalière pour satisfaire les attentes légitimes des populations, lancé en octobre 2016 sur financement interne de l’Etat, vise l’équité territoriale par la modernisation des axes et territoires frontaliers et l’amélioration des conditions de vie des populations dans ces zones. Son bilan est satisfaisant avec une mobilisation de ressources internes de 15 milliards dans les volets : santé, hydraulique, éducation, désenclavement, et agriculture.
Ces programmes ont permis de moderniser et d’étendre les voies de communication. Les réseaux routier et autoroutier ont été densifiés. Ainsi, l’autoroute Ila-Touba, les routes du sud, du Dandé Mayo, le pont Nelson Mandela de Foundiougne, celui de Marsassoum et les 18 autoponts de Dakar constituent de véritables leviers économiques pour ces zones à fort potentiel. Par ailleurs, 6673 kilomètres de pistes rurales ont été réalisées pour désenclaver les territoires de l’intérieur. Le Train express régional Dakar-Diamniadio fait le bonheur quotidien des populations de Dakar et de ses environs. La finalisation du dossier de l’autoroute du nord est en cours, en même temps que l’exécution de celle de Mbour-Fatick-Kaolack.
Le développement et la restructuration du réseau électrique a permis d’atteindre un taux d’électrification au niveau national de 80% en 2022. Le taux d’électrification rural est passé de 27 à 58%.
L’équité territoriale a été incontestablement renforcée par l’élargissement de la carte scolaire. C’est ainsi que 35 897 salles de classe, 64 daaras modernes, 5 instituts supérieurs d’enseignement professionnel et 14 espaces numériques ouverts ont été construits et équipés, depuis 2012.
L’équité sociale et l’efficacité du système de santé ont été largement améliorées, spécialement, à travers le recrutement important de professionnels, la mise en service de nouvelles structures : 300 postes de santé, 18 centres de santé et 9 hôpitaux, notamment à Sédhiou, Kédougou, Kaffrine et Touba. Grâce à ces investissements, le secteur a connu une augmentation de la capacité litière et permis la mise à disposition de spécialités jusque-là inexistantes dans ces zones depuis l’indépendance. La vigilance et la sécurité ont été renforcées dans nos structures sanitaires pour éviter les accidents qui ont eu à être notées.
La résilience des ménages et l’inclusion sociale ont été considérablement raffermies. Conformément aux indications du Président de la République, le pouvoir d’achat a été soutenu pour réduire considérablement les inégalités. En définitive, en 2022, les subventions ont couté 717 milliards, soit 4,4% du PIB.
C’est ainsi que le secteur de l’énergie a bénéficié de subventions directes de 300 milliards. Celles-ci ont permis de maîtriser les prix de l’électricité, du gaz butane et du carburant, particulièrement le gasoil qui constitue le produit pétrolier le plus utilisé par les consommateurs aux revenus les plus modestes.
La stabilisation des prix des produits de grande consommation des ménages aura coûté un montant global de 157 milliards en 2022. Les principaux produits concernés par ce soutien direct aux ménages sont le blé, l’huile, le sucre, le riz et le maïs.
Un montant de 450 milliards est prévu au titre des subventions pour l’année 2023 dont 350 milliards pour l’énergie. En tout état de cause, en 2023, les subventions ne dépasseront pas 2,2% du PIB. Parallèlement, des mesures spécifiques sont prévues pour les réduire, notamment dans les domaines de l’électricité et du carburant, afin d’éviter des dérapages susceptibles de porter atteinte aux équilibres budgétaires. Mieux, la distribution des subventions sociales sera davantage ciblée. La différentiation sera opérée entre les bénéficiaires, de sorte à fournir plus d’aide à ceux qui en ont le plus besoin.
En outre, la gouvernance de la SENELEC sera réformée à travers sa restructuration qui est déjà en cours. Ainsi seront créées une holding qui sera le concessionnaire vis-à-vis de l’État et ses filiales. La séparation comptable est effective depuis 2019. La séparation juridique et organisationnelle sera finalisée au cours du premier trimestre de l’année 2023.
L’action de rétablissement des grands équilibres qui a été initiée à travers la mise en œuvre du PAP-2A et les programmes de relance et de redressement, commence à porter leurs fruits. Notre économie est non seulement en phase d’absorber les chocs exogènes, mais elle est en train d’engranger les dividendes d’une politique cohérente de résilience et de consolidation des acquis.
La bonne nouvelle est que les perspectives pour les mois prochains sont nettement meilleures. Grâce aux sacrifices de l’État et des partenaires sociaux lors des concertations citoyennes contre la vie chère, le Président de la République Macky Sall a baissé les prix des produits et des services de grande consommation. J’adresse un appel solennel aux industriels et aux commerçants à maintenir cet élan patriotique pour l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages.
En tout état de cause, le Gouvernement se fera fort de protéger davantage les consommateurs, surtout les plus vulnérables. C’est ainsi que, sur instruction du Président de la République, le Gouvernement, tout en privilégiant le dialogue et la concertation, va garantir le respect de la règlementation. Il procédera au recrutement de 1 000 volontaires de la consommation dans le but de renforcer le contrôle des prix.
Le Président de la République Macky Sall veut un Sénégal de tous, un Sénégal pour tous, voilà pourquoi, il a mis en place d’importants programmes d’équité sociale. Il a instauré une Bourse de sécurité familiale pour les familles défavorisées, conditionnée à des critères de revenus, d’inscription et d’assiduité à l’école des enfants, afin de combattre les injustices sociales et les inégalités pour une meilleure répartition des richesses nationales. Ce programme, lancé en 2013, a bénéficié jusqu’en 2021 de 164 milliards de francs, ce qui a permis de mettre à la disposition de plus de 316 mille ménages démunis, une bourse de 25 mille francs par trimestre pendant 5 ans, soit 100 mille francs par an pour renforcer leurs moyens d’existence et capacités éducatives et productives. En 2022, à travers les bourses de sécurité familiale, l’État a soutenu financièrement les 543 mille familles les plus vulnérables, à hauteur de 42 milliards pour consolider leur pouvoir d’achat.
Quant à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, l’esprit d’entreprise a été libéré. Le Gouvernement a mis en œuvre divers programmes dédiés à l’insertion professionnelle, à la promotion de l’auto-emploi des femmes et des jeunes, notamment avec le programme « Xëyu ndaw ñi », doté d’une enveloppe de 450 milliards. La Délégation à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ) a octroyé entre 2018 et 2022 des financements à hauteur de 100 milliards de francs au profit plus de 204 mille bénéficiaires dont plus de 75% de femmes. Ces financements ont touché 552 communes touchées des 46 départements du pays. En plus de cet accompagnement financier, la DER/FJ assure à ses bénéficiaires un appui non financier. Ainsi, 10 259 entrepreneurs ont bénéficié de formation ; 4 559 unités économiques ont été immatriculées ; 415 startups du numérique sont suivies.
Le PSE a aussi permis de renforcer les institutions de la République. C’est ainsi que notre Gouvernement se fera fort d’affermir l’État républicain. Cette consolidation passe par la modernisation de l’Administration, l’amélioration du fonctionnement de la Justice et le renforcement de la sécurité et de la stabilité sociale qui sont les fondements d’une paix durable.
La modernisation et l’amélioration de la performance de l’Administration sénégalaise constituent le premier facteur de consolidation de l’État républicain. En effet, l’Administration publique reste le bras séculier de l’État. Le Gouvernement va continuer l’effort de modernisation de notre Administration pour en faire une véritable Administration de développement, une Administration au service du développement.
Je crois profondément aux femmes et aux hommes qui travaillent dans notre Administration, parce que je reconnais leur sens élevé du service public. Je ferai en sorte qu’ils soient une véritable force d’action, convaincu que je suis par leur aptitude à s’organiser, à réfléchir et à proposer des solutions pragmatiques à partir de leur expérience du terrain.
Nous le savons tous, notre Administration a toujours constitué le socle de notre unité nationale, le gardien de notre stabilité et le régulateur de nos transitions politiques. Elle soutient de façon indéfectible la mise en œuvre de nos politiques publiques. Elle contribue aussi à maintenir notre nation au rang de démocratie majeure et apaisée.
Par ailleurs, l’amélioration continue des conditions de travail des agents est une exigence pour permettre la délivrance de services adéquats aux usagers. L’Administration sera renforcée aussi bien dans ses moyens que dans son organisation. J’en prends l’engagement devant la représentation nationale, car j’entends, depuis le plus profond de nos territoires, une demande pressante de transformation du secteur public.
Le Gouvernement ira encore plus loin et cela passera principalement par la poursuite des efforts de formation et de renforcement des capacités, la promotion de l’éthique et de la déontologie, le dialogue et la collaboration permanente avec les partenaires sociaux mais également la dématérialisation des procédures administratives. A ce propos, le Programme d’appui à la modernisation de l’Administration sera renforcé pour permettre une plus grande efficacité de l’action gouvernementale.
De nos jours, plus que par le passé, la communication est la pierre angulaire des relations entre l’État et les citoyens. L’efficacité du lien qui les unit repose sur la compréhension mutuelle. L’Administration doit être l’oreille d’un État à l’écoute de son peuple et surtout l’artisan des réponses aux besoins exprimés par les citoyens et les usagers.
Pour cela, la communication gouvernementale et administrative va miser sur une approche pédagogique moderne, à travers l’accessibilité et la diversification des canaux de communication, grâce notamment aux opportunités que nous offrent le numérique et les réseaux sociaux.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le deuxième facteur qui va contribuer à consolider l’État républicain consiste à moderniser la Justice et à apporter plus de célérité dans son fonctionnement.
Les attentes légitimes du corps social envers notre système judiciaire sont de plus en plus grandes. C’est ainsi que l’amélioration des conditions de fonctionnement du service public de la Justice constitue une priorité de l’action gouvernementale.
Le bon fonctionnement de cette institution doit se traduire par un service aux usagers accessible, efficace et efficient. Il est alors primordial de consolider l’action de la Justice au service de nos concitoyens.
À cet effet, les conditions de travail des magistrats, des auxiliaires et des travailleurs de la Justice seront améliorées à travers la modernisation des infrastructures judiciaires. En outre, la mise en œuvre du projet de construction et d’équipement de l’École de la Magistrature et des Professionnels du Droit permettra de recruter et de former plus d’agents de la Justice afin de réduire la durée des procédures.
Afin d’aider la Justice à faire jouer à la prison sa véritable mission qui est de protéger la société, d’assurer la sanction du condamné et de préparer sa réinsertion socio-professionnelle, le Gouvernement va améliorer les conditions matérielles de détention, ainsi que les conditions de travail des agents de l’Administration pénitentiaire. En outre, il va continuer de lutter contre le surpeuplement carcéral. C’est ainsi que l’utilisation du bracelet électronique, comme alternative à la détention provisoire et comme mode d’aménagement des peines, sera effective dès le début de l’année 2023. Le Centre de surveillance électronique mis en place à cet effet a été inauguré le mois dernier.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le troisième élément consolidant l’État républicain est le renforcement de la sécurité et la stabilité sociale, gages d’une paix durable.
La liberté d’expression est le fondement de toute démocratie. Il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable. Notre pays a une longue tradition de protection des droits fondamentaux, notamment la liberté d’expression, la liberté d’information et la liberté de la presse. Ces droits ne sont, cependant, pas absolus. La responsabilité et la redevabilité en sont les corollaires. Ils s’exercent dans le strict respect des lois en vigueur et en conformité avec les règles d’éthique et de déontologie.
Nous savons que le recours aux médias classiques n’est plus obligatoire pour communiquer publiquement. Les réseaux sociaux constituent une incontestable avancée pour la liberté d’expression. Ils ont révolutionné l’industrie des médias et les modes de communication en offrant aux citoyens et à la société civile une diversité des supports d’expression.
En revanche, force est de constater que les libertés de communication et d’expression offertes par les réseaux sociaux génèrent des abus inacceptables : violation de la vie privée, messages de haine, fausses informations, diffamation, harcèlement, appels à la violence, propagande terroriste, etc.
Face à tant de dérives malheureuses, notre société s’interroge, s’inquiète et s’alarme. Elle exige de vous et de nous tous, des mesures fortes pour combattre les abus de quelque nature et de quelque origine qu’ils soient. Fort de cela, le Président de la République Macky Sall, a donné instruction au Gouvernement de réfléchir à un dispositif de régulation des réseaux sociaux et du cyberespace.
De toute évidence, l’intervention publique doit reposer sur un équilibre entre une politique ferme, indispensable pour lutter efficacement contre les auteurs des abus et une logique de responsabilisation accrue des acteurs. Celle-ci passe par l’éducation, la sensibilisation et l’engagement citoyen des internautes.
Dans cette perspective, le Gouvernement va initier de larges concertations entre les acteurs dans le but de concilier la liberté d’expression avec le droit d’être protégé contre la manipulation de l’information, le droit de ne pas être diffamé, injurié ou harcelé sur les réseaux sociaux.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Assurément, l’atout indéniable de notre pays se trouve dans la diversité des opinions. L’acceptation de la différence, le respect de chacun et la présence au sommet de l’État d’un pouvoir garant de ce qui est essentiel pour la Nation comme pour la République sont des facteurs d’équilibre, de stabilité et de progrès.
Nous partageons tous l’idéal de liberté qui a toujours guidé les pas de notre nation, sans hésitation ni incertitude. Cet idéal sera protégé, tout comme l’ordre public sera maintenu en tout temps et en tout lieu.
Pour mieux assurer la sécurité et la tranquillité publiques et le maintien de l’ordre, les effectifs de la Police et de la Gendarmerie ont été relevés, et le seront davantage. Dans le même temps, plusieurs brigades, commissariats de sécurité et postes avancés aux frontières ont été rendus opérationnels, parallèlement à la montée en puissance de la police scientifique ainsi que la création d’unités d’intervention spécialisées. Et pour mieux tenir compte de l’impact des technologies numériques sur notre sécurité, le Gouvernement renforcera le cadre stratégique et opérationnel de la cybersécurité et organisera la prévention et la gestion des crises cyber.
C’est ainsi que le combat contre l’insécurité sera poursuivi et accentué. L’insécurité, si elle se développe, pourrait menacer l’équilibre même de notre corps social. Elle doit donc être traitée avec détermination. Chaque Sénégalais mérite de se sentir en sécurité sur l’étendue du territoire de la République. Pour cela, la violence sera combattue sous toutes ses formes. Le Gouvernement continuera de veiller à ce que toute personne vivant dans notre pays soit en sécurité et ait la chance d’y vivre en paix.
Au demeurant, la paix en Casamance sera définitivement entérinée par une démarche qui prend en considération l’intérêt de nos chers compatriotes établie dans cette belle région du pays. Le potentiel économique et le patrimoine culturel inestimables de cette région naturelle du Sénégal seront davantage exploités au profit de ses dignes fils et de l’ensemble de la population.
Par ailleurs, la sécurité civile sera renforcée pour accroître la résilience des populations, de même que la prévention et la lutte contre les accidents de la circulation. Le Gouvernement va finaliser et exécuter la stratégie nationale de protection civile pour l’adapter aux enjeux et défis d’un monde confronté à un nouveau cycle de catastrophes liés au dérèglement climatique.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Les défis sécuritaires persistent dans la région du Sahel, en raison de la recrudescence des attaques terroristes et de l’élargissement progressif des zones d’influence des organisations extrémistes violentes. Au plan politique, des coups d’État ont affecté l’ordre constitutionnel dans certains pays de la sous-région. Même si, des avancées ont été notées dans les processus de transition, ces derniers mois, principalement, en raison du rôle éminent joué par la CEDEAO et l’Union africaine.
Soyez rassurés que la défense de l’intégrité du territoire sera garantie, car il s’agit d’un principe inaliénable et non négociable. Vous savez que la sécurité du pays est vitale pour notre survie en tant qu’État et en tant que nation. De la sorte, aucun compromis ne sera acceptable et aucune concession ne sera faite dans ce domaine.
Le Gouvernement veillera à ce que les forces de défense et de sécurité soient en mesure d’accomplir leur mission. Notre appareil de défense et de sécurité national sera ainsi dans la posture adéquate pour pouvoir répondre, comme il se doit, à toute mission aussi bien sur le plan national que dans le cadre d’opérations conjointes reposant sur des alliances ou sur des mécanismes de sécurité collective.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Honorables Députés du peuple,
Mesdames, Messieurs les Ministres,
Sénégalaises, Sénégalais qui nous suivez,
Mesdames, Messieurs,
LE GOUVERNEMENT DE COMBAT SERA DONC UN GOUVERNEMENT DE CONSOLIDATION. IL SERA AUSSI UN GOUVERNEMENT À L’ÉCOUTE DES POPULATIONS.
Nous sommes convaincus que la satisfaction de la demande sociale doit être la mère des batailles. L’écoute des populations fait connaître au Gouvernement les besoins sociaux et les préoccupations de la jeunesse de notre pays. Sur cette base, il va garantir les solidarités essentielles à notre société, tout en offrant aux jeunes une place de choix dans ses politiques.
Les ressources humaines sont la principale richesse de notre pays. Aussi, la vision du Chef de l’État Macky Sall, est-t-elle de faire de la croissance projetée, une croissance quantitative, mais aussi une croissance qualitative, à travers le renforcement du capital humain. La qualité de la croissance passe par la redistribution de ses fruits à toutes les couches sociales, surtout aux plus démunies. Sous ce rapport, l’éducation, la santé, l’accès au logement, la protection des consommateurs seront au cœur des préoccupations du Gouvernement. Un effort particulier sera accordé à l’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté.
Être à l’écoute des besoins des populations signifie, pour le Gouvernement, combattre la faim et lutter contre l’extrême pauvreté. Notre pays a déployé des décennies d’efforts pour réduire la pauvreté. Le Président de la République Macky Sall nous a donné instruction de poursuivre le combat avec une vigueur nouvelle. II n’est pas concevable que tant de gens vivent dans un tel dénuement. Le Gouvernement va s’atteler à accélérer l’éradication de la faim et de l’extrême pauvreté dans les zones touchées.
De 2012 à maintenant, l’État du Sénégal a réalisé gratuitement 133 956 raccordements au réseau d’eau grâce à sa politique de branchements sociaux qui a permis à près de 1,4 million de personnes d’accéder à l’eau courante. À ce titre, il est également prévu d’accroître ce dispositif d’ici 2026, d’au moins 30% dans le périmètre urbain, à travers un projet de 70 mille branchements et plus de 1 000 kilomètres d’extension de réseau en cours de finalisation.
La mise en service de la première phase du projet KMS-3, le 28 avril 2021, a permis d’apporter une production journalière additionnelle au triangle Dakar-Mbour-Thiès de 130 millions de litres d’eau par jour, soit 65 % de sa capacité maximale de production. Ces volumes supplémentaires ont permis d’améliorer considérablement la desserte en eau potable de Dakar et sa banlieue. En effet, une bonne augmentation de la pression et la disponibilité de l’eau de manière continue est notée dans l’écrasante majorité des localités desservies.
Le Gouvernement finalisera la deuxième phase du projet KMS-3 avant la fin de l’année 2023. Il s’agit du surpresseur de Mékhé pour transporter vers Thiès, Dakar et Mbour les 100 millions de litres d’eau par jour. Les travaux complémentaires amélioreront la qualité de l’eau à Mbacké, Sadio, Taïf, Baïla et Darou Rahmane à travers le système de transfert d’eau douce à partir de la localité de Sadio. Cette opération sera poursuivie jusqu’à Diourbel.
Les travaux du Projet de renforcement de la résilience des écosystèmes du Ferlo dont la première phase d’un coût de 166 milliards va démarrer en 2023. Le projet prévoit un transfert annuel de 530 millions de m3 d’eau par an depuis le Lac de Guiers jusqu’à Linguère à travers des canaux à ciel ouvert sur un linéaire de 115 km, en vue de mettre en valeur un potentiel annuel de 46 mille hectares pour promouvoir et redynamiser les activités agrosylvopastorales dans le Ferlo.
Le Gouvernement va réaliser également de nouveaux systèmes de production d’eau, renouveler et réhabiliter de 55 forages, étendre et densifier les réseaux avec 50 km dans la zone sud, 35 km dans la zone nord, 45 km à Touba et surtout développer un important programme de branchements sociaux dans les régions du centre. Ainsi, 39 731 branchements sociaux seront subventionnés, 91 mille personnes seront nouvellement desservies à l’eau potable et le taux moyen de disponibilité des forages ruraux passera à 96%.
La conjugaison de toutes ses réalisations aura un impact significatif sur les indicateurs sectoriels. Ainsi, pour 2023, le taux d’accès à l’eau potable ciblé est de 100% en milieu urbain et 97% en milieu rural.
La solidarité donne tout son sens au respect de la dignité humaine. Dans la continuité de la politique de soutien aux ménages les plus vulnérables décidée par le Chef de l’État Macky Sall, notre Gouvernement poursuivra les mesures de soutien direct à travers, entre autres, les bourses de sécurité familiale, la couverture maladie universelle, l’appui aux filets sociaux, pour préserver ces segments de la société de la précarité, au nom des principes d’équité, de solidarité et de cohésion sociale.
La mise en œuvre du Programme de Couverture maladie universelle à partir de 2015, en vue de porter le taux de couverture de couverture du risque maladie de 20% à 53,2% et d’améliorer l’accès aux soins pour tous et de relever le taux de couverture de l’assurance maladie de 20% à 75%, a mobilisé des ressources internes de 118 milliards de francs sur la période 2015-2021.
Ces concours financiers ont permis de porter le nombre de mutuelles de santé à 675 et d’enrôler 2,5 millions de bénéficiaires dont 1,5 millions membres des ménages bénéficiaires du Programme national de bourses de sécurité familiale et 17 mille détenteurs de la Carte d’égalité des chances. Ces cartes permettent aux personnes handicapées d’accéder aux services essentiels relatifs à la santé, à la réadaptation, aux transports, aux finances, à l’éducation, à l’emploi et à la formation.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Pour le Gouvernement, être à l’écoute des populations se traduit aussi par la correcte prise en charge des besoins éducatifs des jeunes de notre pays. L’éducation et la formation pour demain et pour aujourd’hui constituent un pilier fondamental de la stratégie gouvernementale de satisfaction de la demande sociale. L’éducation joue un rôle essentiel dans le développement économique et social de notre pays. C’est pour cette raison, qu’elle constitue un des fondements majeurs du Plan Sénégal émergent. Le Gouvernement, sous l’autorité du Chef de l’État Macky Sall, n’a pas de plus haute ambition que de préparer l’avenir du pays. Cet avenir se construit à travers l’éducation et la formation de nos enfants.
L’éducation sera ainsi au premier plan de notre action et j’entends m’y intéresser personnellement, d’abord par conviction, et ensuite par devoir.
Le Gouvernement s’attellera à bâtir « l’école du futur », comme l’a indiqué le Chef de l’État. À cet égard, Il poursuivra l’œuvre de rénovation entreprise afin de mettre en valeur notre plus importante ressource : le capital humain. Le numérique éducatif, la réforme des curricula doivent aider à former les Sénégalais de demain, pour faire d’eux, des citoyens engagés, des travailleurs qualifiés et des génies innovateurs, capables de faire face aux exigences de leur époque. Voilà l’enjeu et voilà, pour le Gouvernement, ce qui constitue un réel défi.
Le Gouvernement veillera à intégrer les nouveaux métiers dans la perspective de la mise en adéquation des formations avec les exigences réelles du marché. En effet, notre économie ne peut se développer sans une main d’œuvre compétente, en nombre suffisant et disponible préalablement à la création des emplois.
Du reste, le Sénégal est aussi un pays profondément religieux. Le Président de la République Macky Sall demeure sensible aux vertus et principes qui ont fait rayonner notre pays dans le monde. C’est ainsi d’ailleurs qu’il a donné instruction au Gouvernement de procéder au recensement des daaras et de leur affecter 20% de la subvention destinée aux établissements d’enseignement.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Un Gouvernement à l’écoute des populations est un Gouvernement qui prend à bras-le-corps leurs préoccupations en matière de santé. La santé pour tous constitue un pilier non moins essentiel pour faire de la croissance, une croissance de qualité.
Ma conviction profonde est que la santé n’est pas un bien marchand, encore moins un luxe ; il s’agit d’un besoin humain fondamental et un droit social. C’est la raison pour laquelle, le programme de la carte d’égalité des chances sera évalué et étendu. De même, la prise en charge médicale des soins coûteux des personnes et groupes vulnérables sera renforcée.
La CMU a permis de prendre en charge 11 mille femmes dans le cadre de la gratuité de la césarienne ; 2,5 millions d’enfants de moins de 5 ans pour une gratuité des soins. Elle a également permis d’alléger la prise en charge des personnes souffrant de l’insuffisance rénale chronique, par la gratuité de l’hémodialyse. La prise en charge de ces dépenses onéreuses par l’État, est une vraie bouffée d’oxygène pour des milliers de Sénégalais. L’État a accompagné cette mesure de gratuité par la construction et l’équipement de centres de dialyse pratiquement dans toutes les régions du Sénégal.
La politique de prévention est la base de la politique de santé publique du Gouvernement. Elle est tributaire, en tout premier lieu, de l’hygiène publique et des comportements alimentaires.
L’offre de service de santé sera améliorée en quantité et en qualité ; elle sera élargie et rendue plus accessible. Le Programme de digitalisation du système de santé va bénéficier d’un budget de 34 milliards. La réforme hospitalière va renforcer la territorialisation de l’offre de soins et la création de centres d’excellence pour une spécialisation et la modernisation des services des urgences.
De 2012 à maintenant, 9 nouveaux hôpitaux, 18 centres de santé, 300 postes de santé et 21 centres de dialyse ont été créés ; la gratuité des soins assurée pour 2,5 millions d’enfants de moins de 5 ans. Cet effort sera accentué, notamment avec la construction du Centre polyclinique de l’Hôpital Principal, des centres hospitaliers nationaux El Hadji Malick Sy de Tivaouane, Alioune Badara Cissé de Saint-Louis et d’Oncologie de Diamniadio et du centre hospitalier régional de Ourossogui.
En matière de soins de santé de base, la mise à niveau des blocs opératoires et des services de néonatologie sera poursuivie. L’ouverture de blocs et centres de santé est prévue à Thiadiaye, Mékhé, Mbour, Thiès et Kanel. La construction et la réhabilitation des centres, postes de santé et brigades d’hygiène et le renforcement du Programme élargi de vaccination, figurent aussi en bonne place dans l’agenda gouvernemental.
Toujours dans le but d’améliorer sensiblement la santé de nos concitoyens, le Gouvernement se fera un point d’honneur d’appuyer le déploiement et le développement d’entreprises pharmaceutiques. La relance de l’industrie pharmaceutique est sur de bons rails. L’Agence de régulation pharmaceutique a été créée en avril 2022. Elle a pour objectif d’assurer, à l’horizon 2035, la production locale de 50% des vaccins, des médicaments et autres produits essentiels.
Enfin, l’amélioration de la santé de nos compatriotes passe par l’augmentation de la qualité des ressources humaines du secteur. En effet, les actions de relèvement du plateau médical seraient vaines sans un personnel de qualité, en nombre suffisant et motivé. Le Gouvernement poursuivra les efforts de renforcement des effectifs du personnel médical.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Les inondations constituent un défi majeur que nous impose le dérèglement climatique à l’échelle mondiale. C’est une préoccupation commune au Chef de l’État et à vous-mêmes, honorables élus du peuple, c’est aussi celle de tout le Gouvernement. Le combat contre les inondations constitue un autre élément important de la demande sociale à laquelle le Gouvernement prête une oreille attentive. Le Gouvernement va poursuivre vigoureusement les actions de prévention et de lutte contre les inondations.
La bataille contre les inondations ne peut être conduite que d’une façon résolue, mais elle ne peut être livrée que sur la base d’une stratégie concertée. À cet effet, une politique ferme d’aménagement du territoire est indispensable.
Le Gouvernement a mis en œuvre un Programme décennal de gestion des inondations, couvrant la période 2012-2022, et évalué à 767 milliards de francs, qui a abouti à des progrès notoires. Dans le cadre du sous-programme « Gestion des eaux pluviales », la réalisation d’infrastructures de drainage des eaux pluviales à hauteur de 439 milliards a permis de réduire efficacement l’impact des inondations dans plusieurs zones de la région de Dakar et dans d’autres régions comme Kaolack, Diourbel, Thiès, Sédhiou, Kaffrine, Fatick. En 2022, l’Etat a mobilisé un montant de 26 milliards qui seront portés à 47 milliards destinés à la prévention et à la gestion des inondations.
Mieux, le Gouvernement va formuler un nouveau programme multisectoriel de lutte contre les inondations 2023-2033 après la finalisation des travaux d’évaluation du programme décennal 2012-2022.
Les travaux de restructuration du système de drainage des eaux pluviales du bassin versant de la Zone de Captage d’un coût de 16 milliards vont démarrer, de même que le Projet intégré de sécurité de l’eau et d’assainissement avec une dotation de 5,7 milliards en 2023 qui impactera Koumpentoum, Goudiry, Ourossogui, Kanel et Ranérou. À travers ces différents programmes, le Gouvernement entend porter le taux d’accès à l’assainissement à 72% en milieu urbain et 59% en milieu rural.
Enfin, les travaux d’assainissement des eaux usées du PEAMIR contribueront à améliorer le cadre de vie des populations de Gandiaye, Nioro du Rip, Guiguinéo, Koungheul, Malem Hodar, Diourbel, Birkilane. Il en sera de même à Pikine-est, Rufisque, Cambérène, Touba, Matam, et Tambacounda.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’accès à un logement décent reste aussi au cœur des préoccupations gouvernementales, parce que le Président de la République en porte la vision.
Le projet des 100 mille logements est une des composantes du Programme « Zéro bidonville », une initiative au cœur du dispositif opérationnel de la nouvelle politique de l’habitat du Gouvernement. Il connait un début d’exécution satisfaisant avec le démarrage des aménagements, des constructions, du développement de l’écosystème de la construction. Les premiers lots seront livrés avant le 31 décembre 2023.
Les prix des loyers avaient continué de connaître une poussée inflationniste qui affecte considérablement les revenus des ménages et qui anéantit les efforts faits pour accroître le pouvoir d’achat des Sénégalais. Les concertations contre la vie chère vont aussi permettre de réduire les prix des loyers des locaux à usage d’habitation, soulageant du coup, les budgets des ménages d’une charge jusqu’ici pesante et incompressible.
Mieux encore, la mise en œuvre du Plan national d’aménagement et de développement territorial et l’application de la loi d’orientation pour l’aménagement et le développement durable des territoires permettront à notre pays de renouer avec la prospective territoriale.
Le Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal rural (PACASEN- Rural), financé à hauteur de 352 milliards sur la période 2023-2027 par l’État et les partenaires au développement, sera suivi avec diligence dans le but d’améliorer le bien-être des populations par l’accès universel aux services publics de base, notamment. L’espace urbain fera l’objet d’une gestion rationnelle pour lutter contre le désordre de l’occupation spatiale. De même, la gestion des ordures ménagères sera mieux prise en charge.
Monsieur le Président de l’Assemblée nationale,
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
S’agissant de notre jeunesse, la prise en compte de ses préoccupations et la préparation de son avenir traduisent la volonté du Gouvernement d’être à l’écoute des populations. En effet, ce dernier entend libérer le potentiel de la jeunesse de notre pays.
La jeunesse sénégalaise, consciente et exigeante, est un atout lorsque toutes ses potentialités sont valorisées à travers sa réelle implication dans le développement de la société. Sous ce rapport, le Gouvernement va développer une synergie positive dans le but de mieux impliquer toute la jeunesse et chaque jeune dans l’entreprenariat et la création d’emplois, la valorisation de notre culture, la protection de notre environnement, le renforcement de la cohésion sociale.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’impossibilité de trouver du travail est souvent perçu, à tout âge, un drame personnel et familial. C’est pourquoi, le développement de l’emploi doit être notre combat commun. Les Sénégalais s’attendent à nous voir travailler ensemble pour le gagner. Augmenter l’emploi suppose à la fois des créations d’entreprises notamment manufacturières et améliorer les compétences techniques de nos jeunes concitoyens.
L’emploi et l’auto-emploi des jeunes font partie des préoccupations majeures que le Président de la République Macky Sall nous a demandées de prendre à bras-le-corps. C’est pourquoi le Gouvernement fait de la qualification professionnelle et de l’accès à l’emploi une priorité, en particulier dans les banlieues et les zones rurales.
Le Gouvernement continuera donc la mise en œuvre des politiques de jeunesse conçues par le Chef de l’État Macky Sall, en termes d’éducation, de formation aux métiers, à l’image du 3FPT qui a pris en charge la formation professionnelle et technique des jeunes pour un montant cumulé de 167 milliards entre 2015 et 2022. Pour 2023, un montant de 30 milliards est inscrit au budget.
Pour les emplois de base, occupés souvent aujourd’hui par des personnes n’ayant pas bénéficié d’une qualification suffisante, le Gouvernement va lancer un vaste dispositif de certification professionnelle, visant à accroitre le niveau des savoir-faire et à aider au passage vers l’économie formelle. Ce dispositif visera de très nombreuses professions : transports, beauté, bâtiment, tourisme, des métiers de bouche, de la sécurité, etc. Il s’agira de mettre en place un système de formation par l’apprentissage, en partenariat avec les entreprises, en vue de faciliter la reconnaissance des compétences acquises par le marché du travail.
Il a paru au Gouvernement que rien ne serait, en réalité, plus justifié que de redynamiser le secteur privé et assurer son redéploiement dans les secteurs primaire et secondaire pour créer des emplois au profit de nos jeunes. À cet effet, l’impact de la DER/FJ sera renforcé afin de permettre aux jeunes de créer davantage d’activités génératrices de revenus.
La DER/FJ a créé, depuis 2018, plus de 100 mille emplois directs et de 200 mille emplois indirects. Elle va continuer, en plus du nano-crédit et de l’autonomisation, ses actions de financement des projets structurants. La DER/FJ va renforcer l’entrepreneuriat dans les chaines de valeur agricoles et artisanales, notamment avec des programmes de renouvellement des camions frigorifiques, de financement des boulangeries, de renouvellement du matériel agricole motorisé et de mise à disposition d’engrais et de semences certifiées.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Les jeunes de notre pays sont les garants de la perpétuation de notre culture et de nos modes d’expression culturelle. Le Gouvernement les accompagnera à travers la valorisation de notre patrimoine historique et la matérialisation de la volonté politique du Président de la République de doter notre pays d’infrastructures culturelles ayant un fort impact mémoriel et économique. C’est le cas du Mémorial Joola qui sera réceptionné avec des équipements et des contenus muséographiques de référence.
Le secteur créatif constitue un gisement important pour l’emploi et la création de richesses. Il constitue également un facteur de préservation de la diversité culturelle et de la promotion de la culture sénégalaise. Le Gouvernement va structurer l’écosystème des industries culturelles et créatives par la mise en œuvre d’incubateurs de projets, notamment dans le domaine de la culture urbaine.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Le sport des jeunes constitue une des priorités majeures dans le programme de développement de notre pays. Dans le but d’accroître le prestige et l’image du pays, les participations aux compétitions internationales seront davantage considérées. C’est ainsi que le Gouvernement entend maintenir la dynamique de performance du sport sénégalais, en l’amplifiant.
Mieux, il va favoriser les emplois sportifs et développer les emplois dans le sport à travers la professionnalisation et l’organisation de grands évènements. Dans le même temps, la modernisation des infrastructures sportives sera consolidée, l’offre sportive sera diversifiée et sa qualité améliorée.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
Comme vous le savez, la jeunesse de notre pays, comme celle du monde, est très sensible à l’environnement, car elle est consciente que son avenir sur la planète est en jeu. Un nouveau modèle de développement économique doit tenir compte, bien plus que par le passé, de la préoccupation de défense et de protection de l’environnement.
C’est ainsi que le Centre de suivi écologique, entité accréditée dispose d’un fonds de 7 milliards, financé par le fonds vert climat pour les porteurs de projets verts. Le BRT, du fait de son label de protection de l’environnement dispose d’un financement vert de 37 milliards de francs.
Le PSE met la question environnementale au centre de sa stratégie de développement, par la promotion des cultures moins consommatrices en énergie et en eau, mais aussi par l’imposition aux sociétés extractives de cahiers des charges exigeants sur la remise en état de leurs zones d’activité.
Le Gouvernement mettra davantage de cohérence dans sa politique climatique dans le but de renforcer la protection de nos écosystèmes environnementaux, avec une stratégie particulière de protection des milieux marins, surtout dans un contexte d’exploitation du pétrole et du gaz offshore. Dans le cadre de l’emploi des jeunes, il est prévu pour le Ministère de l’Environnement du Développement durable et de la Transition écologique sur la période de 2021-2024, un montant de 28 milliards de francs.
Mesdames, Messieurs, les honorables Députés,
L’ambition du Gouvernement, le désir du Chef de l’État est de maintenir et consolider la cohésion sociale de notre pays. C’est une condition de la démocratie et une exigence de notre marche vers l’émergence. Cette cohésion sociale tire ses racines du plus profond de notre histoire et de notre héritage, elle doit être préservée à chaque instant.
Nos compatriotes ont clairement exprimé leur attachement à la paix et à la démocratie. Il nous incombe de ne pas les décevoir. La tâche qui est devant nous est immense ; la division entre Sénégalais serait un handicap insurmontable.
Les jeunes de notre pays seront le ciment de la construction et du renforcement de la cohésion sociale. Ils sont amenés à jouer un rôle prépondérant dans la vie de la nation. Le Gouvernement mettra en place un cadre favorable à l’émergence d’une jeunesse résiliente et responsable qui s’investit pleinement dans la construction de notre pays, dans la paix et la stabilité.
Si l’on veut mener à bien les réformes importantes pour notre avenir, nous ne devons pas apprendre aux jeunes à cultiver des divisions. Nous devons nous rassembler autour de l’essentiel. Il nous faut marcher ensemble, la main dans la main. Quoi que puissent être nos opinions et nos divergences politiques, tout ce que nos concitoyens souhaitent, c’est que les « choses marchent » ; que l’économie se développe, que les entreprises prospèrent, que des emplois se créent, que les jeunes travaillent et que tout le monde puisse s’épanouir. Nous devons tous y travailler quelle que soit notre appartenance sociale, politique ou religieuse.
Partout, et tout d’abord dans les écoles et les quartiers, les valeurs du Sénégal seront prom