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Prochaine présidentielle : Sall (Macky) contre Sall (Khalifa)

Les passes d’armes se multiplient entre la présidence et le maire de Dakar. Beaucoup y voient les prémices de la joute qui pourrait les opposer au cours de la prochaine présidentielle.

Officiellement, leurs partis, l’Alliance pour la République (APR) et le Parti socialiste (PS), sont alliés. Mais en coulisses, entre le chef de l’État, Macky Sall, et le maire de Dakar, Khalifa Sall, l’ambiance est de plus en plus fraîche. En octobre, le ministre de la Gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr, retirait à l’Entente Cadak-Car (organisme intercommunal rassemblant les communautés d’agglomération de Dakar et de Rufisque) la gestion des déchets solides urbains dans la région de Dakar pour la confier à une structure placée sous la tutelle du gouvernement. Selon le ministre, la capitale se trouvait « plongée depuis plusieurs semaines dans une situation d’insalubrité indescriptible ».

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Invoquant divers « dysfonctionnements dans le dispositif de collecte des déchets », ainsi que des « conflits répétés » entre les « concessionnaires » chargés du ramassage et l’Entente Cadak-Car, l’État a donc retiré à cette dernière le marché pour lequel il lui versait annuellement 10 milliards de F CFA (plus de 15,24 millions d’euros). La mairie de Dakar a porté le litige devant la Cour suprême. « Nous perdons là une prérogative naturelle pour une collectivité locale, laquelle nous était dévolue par la loi », déplore un proche du maire.

Une véritable « guerre froide »

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Depuis plusieurs mois, l’entourage de Khalifa Sall en est convaincu : la mouvance présidentielle s’active pour lui tirer dans les pattes. En 2014, l’adoption – sans concertation, accuse-t-on à l’hôtel de ville – de l’Acte III de la décentralisation avait marqué le début de la guerre froide. En érigeant les communes d’arrondissement en communes de plein exercice, le texte aboutissait en effet à retirer à la mairie de la capitale de nombreuses prérogatives.

Un an plus tard, le ministre des Finances s’est opposé, à la dernière minute, au lancement par la mairie d’un ambitieux emprunt obligataire (30,5 millions d’euros) qui bénéficiait pourtant de la garantie de l’Usaid et de la Fondation Bill & Melinda Gates. « Le niveau d’endettement de la ville était trop important, c’est pourquoi le gouvernement a posé son veto », justifie un ministre. Mais, pour les collaborateurs de Khalifa Sall, qui rappellent que les autorités avaient rendu successivement deux avis de non-objection avant de se raviser in extremis, ce blocage – qui a donné lieu à la saisine de la Cour suprême – serait avant tout politique.

« Historiquement, le maire de la capitale a toujours été un homme puissant, à qui l’on prête des ambitions présidentielles », analyse un conseiller de Khalifa Sall. En l’occurrence, si l’élu socialiste entretient toujours le flou sur une éventuelle candidature en 2019 (ou en 2017, si l’issue du référendum prévu l’an prochain penche en faveur d’un passage au quinquennat), l’entourage de Macky Sall anticipe manifestement ce scénario. Khalifa Sall « est un opposant, puisqu’il a présenté sa propre liste face à nous lors des élections locales », estime une source gouvernementale

Depuis 2012, le parti de Khalifa Sall est un pilier de la majorité présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, « unis pour le même espoir », en wolof). Son leader, Ousmane Tanor Dieng, n’a d’ailleurs pas encore soumis à l’arbitrage des instances du PS la perspective d’une candidature autonome, qu’il semble réticent à cautionner. Mais, pour le camp présidentiel, Khalifa Sall « est un opposant, puisqu’il a présenté sa propre liste face à nous lors des élections locales », estime une source gouvernementale.

En remportant pour la seconde fois la mairie de Dakar, en juin 2014, face à la candidate de BBY (l’ex-Première ministre Aminata Touré), Khalifa Sall a effectivement signé son non-alignement. D’autant que sa victoire, aux allures de plébiscite, a donné à la mouvance présidentielle une idée de sa popularité dans la capitale. « Il est probable que le PS lâchera Khalifa pour se ranger derrière Macky », anticipe un proche collaborateur du maire de Dakar. Discret et consensuel, Khalifa Sall ravalera-t-il ses ambitions dans une telle hypothèse ? « Il est capable de défier le PS », assure ce même interlocuteur.

Jeune Afrique

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14 commentaires

  1. pontiak

    cet article est vraiment nul puisque khalifa sall est juste connu dans dakar et que l'electorat du senegal est a l'interieur du pays ce qui fait un grand defaut pour lui donc je pense qu'il est trop tot pour lui de penser aux presidentielle il lui reste beaucoup a faire et il n'est president qui veut


  2. Abu 6C

    Attention c'est 2 hommes de meme dimension.Mais savez vous celui qui taquine a peur svp regarder l dico

    Sall M et SALL K savent ce qui les attendent. Un peuple mur a besoin d'un President mur

    a et fidele devant ses propos. Un bon President ne ment pas a son peuple et il avance

    Jugez vous . 2017 on verra soit un des Salls ou un autre

    le dauphin cache est pret il n'attend que OTD.attention okay


  3. CISSE

    KHALIPHA SALL PRESIDENT DU SENEGAL YALLA TERE KO KHAMNE DAY TERE SENEGALEI YOU DEUK SI REGIONYI SENE CAPITAL MOUY DAKAR ALORS ETRANGES GNOGUI.SI CATALBI SURTOU LES PEULES FOUTA.


  4. babs

    je pense vs entrain de comparèe deux choses different entre Macky sall et Khalifa sall il faut allez dans les peripherique du pays et intorogé un homme agës de 40ans sk il sais qui est khalifa il vs repondra non hor que l'electorat de dakar n'a jamais amener qu'elle qu'un a la palais et les local son diferent des presidentielle yal nanou yalla yobou ak jam dina léér.


  5. kiss

    allez vous rposer c mieux nul peut cntre la volonté de Dieu macky yalla mokofi tékk et tant kil est la nitt meunoussi dara et il auras un 2éme mandat inchgod!!!


  6. scott

    je pense franck ta raison c'est une mise en scène pour essayer de destabiliser le pouvoir en place, ceux qui pense que Macky a peur de ses opposants se trompent lourdement. khalifa sall étant candidat aux élections ne pourra guère ébranler le président macky car son électorat se limite à dakar alors que le sénégal compte 14 régions. c'est une perte de temps d'en débattre….


  7. franck gallaguer

    encore ce site de corrompus toujours entrain de rallumer la flamme vous n arrivez jamais a votre but vous pouvez manigancer toutes sortes de plan mais le peuple saura choisir et ma foi le président macky est entrain déjà en 3 ans de faire qu aucun encore n a pu faire meme l ancien dinosaure donc de grâce cesser de nous imposer ce tapet de khalifa qui n ose meme pas s affirmer


  8. m

    Amine. Ndaw élections you nekh !!! 4 coalitions doyna seuk dont une autour de Macky, la seconde autour de Khalifa, la troisième autour de Idrissa Seck, et la quatrième autour de karim (ou son remplaçant). Et c'est le Sénégal qui gagne.


  9. Yaya seydou dramé

    le gouvernement est juste jaloux de Khalifa sall et ils ont peur qu'il les gagne au élection présidentielle et après avoir emprisonné Karim wade leur opposant ils sont encore prêt a accusé le maire rien que pour éviter un opposant aussi puissant.


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