Trente journalistes ont été formés ces 19 et 20 novembre 2024 par Amnesty International, en collaboration avec l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC). Un Séminaire de formation sur la prévention et la lutte contre la corruption.
Plusieurs thèmes ont été abordés par les différents panelistes. Il s’agit du magistrat Moustapha Ka qui est revenu, le premier jour, sur « le cadre juridique sous-régional, régional et international de lutte contre la corruption ». Mais aussi, le thème de « la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption dans les politiques publiques au Sénégal » a été abordé par la Direction de la Bonne Gouvernance. « Le cadre juridique national de lutte contre la fraude et la corruption », par l’OFNAC ; « Les commissions d’enquête parlementaires : création, composition », par l’ancien député libéral Doudou WADE.
Le jour suivant, aujourd’hui, l’ancien journaliste d’investigation Adbou Latif Coulibaly est revenu sur ses expériences sur des enquêtes liées à une corruption présumée : « cas de l’ANOCI ». L’ancien procureur de la CREI a quant à lui abordé le cas de la CREI.
Entre autres thèmes, l’OFNAC a fait part d’un aperçu des investigations menées dans le cadre de la lutte contre la fraude et la corruption. La CENTIF, quant à elle, a abordé le thème suivant : « Enquêtes sur les cas de corruption : cas de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) ». Et pour terminer, l’Autorité de régulation de la commande publique a fait part d’enquêtes sur des cas de corruption.
Sous la présidence de Sérigne Bassirou Guèye, Président de l’OFNAC, ils ont été nombreux, les experts, à partager leurs connaissances.
« Les journalistes jouent un rôle crucial dans la lutte contre la corruption. Ce qui fait d’eux des partenaires de choix dans cette démarche… Le rôle des médias, en particulier celui des journalistes et de l’institution, est crucial pour dénoncer ces pratiques et amener les acteurs de la chaîne d’investigation de la corruption à agir en toute diversité. En mettant en lumière les dérives financières, les médias contribuent à promouvoir une gouvernance responsable et intègre« , a soutenu Sérigne Bassirou Guèye.
Pour sa part, El Hadji Abdoulaye Seck d’Amnesty International a soutenu que la corruption « sape les institutions, les valeurs démocratiques, les principes éthiques, la justice, et compromet le développement durable ainsi que l’État de droit… La corruption n’est pas un problème limité à un seul type de pays, mais un phénomène transnational qui touche toutes les sociétés et économies. Ainsi, la coopération internationale devient essentielle pour prévenir et lutter contre ce fléau« .
« La corruption n’est plus une affaire locale, mais un phénomène transnational qui touche toutes les sociétés et toutes les économies, ce qui rend la coopération internationale essentielle pour la prévenir et la juguler. Dans cette perspective, l’État du Sénégal a ratifié la quasi-totalité des instruments internationaux, régionaux et sous-régionaux relatifs à la prévention et à la répression de la corruption. Il a érigé la lutte contre la corruption au rang de valeur constitutionnelle (article 23-1) et a adopté plusieurs lois nationales, tout en mettant en place diverses institutions pour combattre la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes« , selon Amnesty.
D’où leur souhait de faire participer ces journalistes à la lutte contre la corruption, les pratiques assimilées et les infractions connexes.