Présidentielle : Et si on parlait du Projet ? (Par Cheikhou Oumar Sy, ancien député)

Nous avons assisté à un spectacle lors de la conférence de presse des leaders de la Coalition DIOMAYE-PRESIDENT animé par le binôme SONKO-DIOMAYE, qui a passé son temps a non pas entretenir les sénégalais du programme (Projet) qu’ils leurs ont tant vendu, mais plutôt de viser le Président Amadou BA par des attaques ciblées.

Pour rappel, de 2003 à 2013 le Syndicat des Inspecteurs des Impôts et Domaines, que M.Ousmane Sonko lui-même dirigeait, n’a jamais intenté une grève grâce à un management sans faille de leur patron Amadou Ba.

L’exercice était plutôt personnel, très gauche dans la forme et d’une totale subjectivité. Après la libération que d’aucuns qualifient de troublante dont le « binôme » a bénéficié, ces derniers à défaut de se réjouir des fruits de la « négociation ou fameux protocole de Cap Manuel » eue avec le Président de la République, n’ont rien trouver d’autres que de s’en prendre allégrement à Amadou BA et sur la base d’accusations fallacieuses.

Cependant, revenons au Projet tant chanté par nos amis de l’ex Pastef et dont les composantes devaient permettre au Sénégal de trôner à la tête du monde. C’est à niveau que le débat doit se situer pour le bonheur des électeurs, qui sur la base des propositions des différents candidats, peuvent faire des choix éclairés.

La première incohérence du « livre sacré dénommé Projet » vient du fait qu’il prône d’emblée l’instauration d’une vice-présidence qui renverrait à un exécutif bicéphale avec des pouvoirs partagés entre le Président de la République et le Vice-Président ; Bizarrement d’ailleurs selon le Porte-parole de la coalition invité sur un plateau télé, cette mesure entrerait en vigueur pour le prochain mandat.

Comme quoi on se projette déjà vers un prochain mandat alors que le premier n’a pas encore débuté.
Je rappelle que les Sénégalais un jour de 23 Mars 2011 s’étaient violemment opposés à cette idée de partage de « gâteau » de la fonction suprême sans doute en se rappelant des dégâts causés par les événements de 1962 entre DIA et SENGHOR. Notre modèle présidentiel s’il souffre de carences il faut l’admettre, ne peut pas s’en prévaloir pour nous engouffrer dans un système de présidentialisme dont le seul objectif est de vouloir créer les conditions d’un transfert illégitime d’un pouvoir par procuration. Il est clair que la situation dans laquelle se trouve la coalition DIOMAYE-PRESIDENT, s’assimile beaucoup plus à un film de comédie qu’on pourrait nommer « un fauteuil pour deux », qu’une vraie proposition d’amélioration de notre système démocratique.

L’autre confusion reste absolument dangereuse pour notre pays à partir du moment où elle touche au fondement même de notre République qui, pour ceux qui connaissent notre histoire et la respectent, a été construite sur les bases du multilatéralisme et de l’ouverture vers l’Afrique et le monde. Le Sénégal est le pays qui a été la tête de pont d’une dynamique d’intégration africaine politique mais surtout économique. Vouloir sortir de l’UEMOA, de la CEDEAO, de la BCEAO, c’est installer notre Etat dans une autarcie qui ne peut nullement être profitable à son économie et sa souveraineté. Prise avec lucidité et sagesse, on peut aisément dire que la question de la monnaie n’est pas seulement économique ou financière, au contraire elle est essentiellement sociale mais surtout diplomatique.
En ces temps d’incertitudes dans la sous-région et de dislocation des grands ensembles économiques, l’urgence doit être ailleurs que de vouloir s’essayer à une cavalerie solitaire et suicidaire.

Certainement nous aurons l’occasion de revenir sur de plus amples détails du « Projet » qui dans sa déclinaison a des relents finalement d’un pamphlet. On a comme l’impression qu’il n’a d’objectif que de s’attaquer aux racines de notre Nation.

Entre temps, Amadou BA, qui d’ailleurs fut l’ancien patron (El Professor) du « binôme candidat » à qui au-delà de leur signer leur bulletin de paie, a dû faire preuve de beaucoup de générosité dans l’évolution de leur carrière, déroule tranquillement la présentation de la « Prospérité Partagée » à nos compatriotes.

Aujourd’hui,, il s’évertue inlassablement et en toute responsabilité, de les convaincre à adhérer une vision de paix, de valeurs et d’émergence du Sénégal à l’horizon 2030.

Cheikhou Oumar Sy
Ancien Parlementaire
Coordonnateur de la coalition AVEC LIGGÉEY KAT YI

5 COMMENTAIRES
  • Fhj

    Et si tu fermais ta gueule?

  • B. Mbaye

    Il ne mérite aucune considération, il a tout perdu et veut rebondir

  • Soundo

    Depuis qu’il a parlé de Cheikhou Charifou durant les législatives, on a compris qu’il n’est pas au niveau des débats, d’où l’échec d’AAR Sénégal

  • Lamine Diop

    Quoi de plus dangereux que d’avoir assassiné froidement plus de 60 sénégalais qui étaient sortis pour demander un avenir meilleur mais vous leur avez servi du plomb, d’avoir emprisonner plus de 2000 jeunes, d’avoir mis à genoux nos acquis démocratiques,
    Nous avons goûté amèrement à ce que vous avez proposé pour le Sénégal.
    Nous avons dit plus jamais.

    Même si les autres nous offre un avenir incertain c’est notre choix souverain que jamais plus un enfant ou petit enfant de Wade s’exercera de nouveau la position de président de la république.
    Allez crier au voleur mais rien n’y changera.

  • Leuz

    Allez récupérer les cartes les charognards c’est après

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