Boubacar Diop, professeur d’histoire ancienne, membre de la société civile, invité d’Objection de ce dimanche sur Sud Fm, doute de la fiabilité du scrutin du 30 juillet dernier.
« Ce qui s’est passé le 30 juillet pose des problèmes très sérieux. Ouf que ces élections aient pu se tenir, cela n’était pas évident, il y avait un état d’impréparation. La précipitation avec laquelle les choses se sont déroulées montre qu’il y a un recul très sérieux si on compare tout ce qui s’est passé avec tout le parcours que le peuple sénégalais a connu », analyse froidement Bouba.
A l’en croire, « l’organisation du scrutin a été chaotique. (…) On n’a pas voulu discuter à fond des questions comme celle de la carte nationale identité. Je ne sais pas comment le conseil constitutionnel va se débrouiller avec ce qui s’est passé à Touba, à Abidjan. Ces élections devraient être annulées. Mais 52 milliards ont été dépensés, parait-il, sans parler des sommes faramineuses utilisées pendant la campagne, 15 millions donnés par chacune des listes ».
Au total, souligne le Professeur, « il faut éviter la répétition d’une situation comme celle connue, le 30 juillet dernier. Est-ce que le Conseil constitutionnel va prendre son courage à en deux mains et dire que tout cela ne permet pas d’assurer la fiabilité? Cela m’étonnerait ».
