Le directeur de cabinet du ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Gorgui Fall, a réitéré vendredi dernier l’importance capitale du secteur privé national pour la pérennité des Partenariats Public-Privé (PPP) au Sénégal. Selon M. Fall, une participation active de ce secteur est indispensable à l’ancrage durable de ce modèle de collaboration entre les secteurs public et privé.
Lors de l’ouverture d’une rencontre d’échanges sur les PPP, axée sur le dialogue avec le secteur privé national, M. Fall a rappelé les objectifs de cette initiative : « écouter, expliquer et co-construire une dynamique nationale cohérente et ambitieuse ». Il a mis en lumière les obstacles persistants, notamment l’accès à l’information, la complexité des procédures et la mobilisation des financements. Pour pallier ces difficultés, il a insisté sur la nécessité d’un cadre de concertation régulier, transparent et inclusif, destiné à sensibiliser les entreprises aux nouvelles réglementations sur les PPP et à recueillir leurs attentes et préoccupations.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une collaboration fructueuse entre le gouvernement sénégalais et la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF), une institution de la Banque africaine de développement (BAD). L’ALSF apporte son expertise en matière de structuration juridique, de négociation de transactions complexes et de gestion de contentieux souverains. M. Fall a salué cette « coopération exemplaire », source de nombreuses actions de renforcement des capacités, d’appui juridique et de soutien à des projets structurants.
Abdoulaye Ly, directeur exécutif du Club des investisseurs sénégalais (CIS), a salué cette journée d’échanges, la jugeant essentielle pour clarifier les zones d’ombre de la législation actuelle sur les PPP. Il a déclaré : « Cette initiative est salutaire, car de nombreux aspects de la loi restent encore méconnus ». Cependant, M. Ly a estimé que le texte législatif nécessitait des ajustements de fond, plaidant pour une harmonisation avec les nouvelles orientations de gouvernance définies dans le cadre de l’Agenda 2050, axé sur la souveraineté économique nationale. Il a souligné : « Il est essentiel que les réformes juridiques soient alignées sur cette exigence de souveraineté ».
Rappelons que depuis 2021, le Sénégal a entrepris une réforme ambitieuse de son cadre juridique et institutionnel régissant les PPP, avec la loi n°2021-23 du 2 mars 2021 et son décret d’application n°2021-1443, visant à faire des PPP un outil privilégié de financement des infrastructures et de prestation de services publics essentiels. Comme le souligne un article de Sud Quotidien, l’implication du secteur privé est considérée comme un élément clé de la réussite de ces partenariats. Nous pouvons consulter cet article de Senego pour plus de détails sur l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ». L’objectif est de mobiliser des investissements importants pour le développement du pays, et les PPP sont au cœur de cette stratégie. La collaboration avec des partenaires internationaux, comme le souligne la coopération avec l’ALSF, est également un élément important de cette démarche. Pour une meilleure compréhension du rôle du secteur privé dans le cadre de l’Agenda 2050, nous vous invitons à consulter cet autre article de Senego qui détaille le partenariat avec le Fonds norvégien.