L’économie d’un pays ne peut prospérer durablement que si elle repose sur une base productive et réelle, capable de générer des richesses tangibles, des emplois et une valeur ajoutée concrète. Une économie parasitaire, dominée par des pratiques spéculatives ou rentières, fragilise la croissance, creuse les inégalités et freine le développement.
Au Sénégal, il est temps d’appeler à un sursaut collectif pour bâtir une économie ancrée dans la production réelle. Les financements doivent être orientés en priorité vers des projets structurants et productifs : modernisation des infrastructures, soutien aux PME locales, développement des filières industrielles, agricoles et technologiques. Cela nécessite une vision claire, mais aussi des outils financiers adaptés pour accompagner ces ambitions.
Dans cette dynamique, il est crucial d’interpeller le patronat sénégalais. Beaucoup d’entreprises se contentent de positions de redistribution ou de sous-traitance sans disposer d’outils de production propres, limitant ainsi leur capacité à contribuer significativement au développement de l’économie nationale. Le développement économique ne peut reposer uniquement sur la consommation ou la spéculation ; il exige des investissements dans des chaînes de valeur locales solides et compétitives.
Nous lançons donc un appel à l’ensemble des acteurs économiques et financiers pour qu’ils prennent leur part dans cette transformation.
Pour une économie forte, indépendante et durable, nous devons cesser de privilégier le court terme et investir dans des secteurs capables de porter le Sénégal vers une véritable émergence. L’avenir de notre économie dépend de notre capacité à produire, à innover et à créer de la richesse réelle pour nos citoyens.
Dr Ismaila Diallo
Député, premier vice-président
Effectivement, le capitalisme à outrance tue le capitalisme.
Par exemple c’est une honte que des gens totalement étrangers au domaine de l’énergie se substituent à l’état pour emprunter et invertir sur une centrale électrique, dans l’enceinte même du Cap des Biches de la Senelec, pour en tirer un montant de 3.500 milliards de CFA sur 25 ans. Le tout sur le dos du pauvre sénégalais, et dans ce domaine sensible qui influe directement sur la cherté de la vie.
Les opérateurs économiques doivent éviter ce genre de vol déguisé avant que le régime ne prenne des mesures de nationalisation pour les y contraindre.