L’expert électoral Ndiaga Sylla a exprimé son soutien pour les efforts de consensus autour des dispositions supranationales, soulignant l’importance de s’aligner sur les décisions du Conseil constitutionnel, malgré leur impact potentiel sur les dispositions constitutionnelles existantes. Selon lui, le consensus est nécessaire pour s’aligner sur les dispositions supranationales nonobstant la valeur et la portée des décisions du Conseil constitutionnel. Il a également noté que « la décision du Conseil entraîne des dérogations à des dispositions constitutionnelles, légales et réglementaires. »
Sylla a encouragé les consultations initiées par le Président Macky Sall pour parvenir à un « consensus dérogatoire » face à la nécessité de respecter la décision du Conseil constitutionnel concernant la tenue de l’élection présidentielle. Il a précisé que, conformément à cette décision, l’élection doit se dérouler entre le 10 et le 31 mars, afin de permettre la désignation du candidat élu au premier tour ou des deux candidats admis au second tour avant le 2 avril 2024.
Cette position intervient dans un contexte où le Président Macky Sall avait abrogé, le 3 février, le décret convoquant le corps électoral, annulant ainsi la date initialement prévue pour l’élection présidentielle du 25 février. Par la suite, l’Assemblée nationale a voté une loi fixant la nouvelle date de l’élection au 15 décembre 2024. Face à cette décision, l’opposition a déposé un recours au Conseil constitutionnel, qui a annulé le décret présidentiel et déclaré la loi votée par l’Assemblée comme étant inconstitutionnelle.
Faut-il avoir un consensus sur la constitution ? Monsieur Sylla je pense qu’il ne faut jamais négocier pour contourner la loi. Cela est un précédent dangereux pour notre démocratie. Apprendre à se soumettre à une loi que l’on s’est proposée est la seule démarche qui vaille.