Plainte en France contre un Soldat Franco-Israélien pour Crimes de Guerre et Génocide

Plainte en France contre un Soldat Franco-Israélien pour Crimes de Guerre et Génocide

La Fédération internationale pour les droits humains (Fidh) a récemment déposé une plainte contre un soldat franco-israélien pour des accusations graves, incluant « crimes de guerre, crimes contre l’humanité, génocide, torture et complicité de ces crimes ». Cette action judiciaire a été entamée auprès du Pôle crimes contre l’humanité du Tribunal judiciaire de Paris, comme le rapporte un communiqué consulté par Anadolu en date du 17 décembre.

Cette plainte est initiée par la Fidh, aux côtés de plusieurs organisations membres telles que les ONG palestiniennes « Al-Haq », « Al Mezan », « Palestinian Centre for Human Rights » (PCHR) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH). Elle cible des actes commis par le soldat Yoel O. contre des Palestiniens détenus en Israël, documents vidéo à l’appui. Ces vidéos montrent des détenus palestiniens habillés en combinaisons blanches, les mains liées et les yeux bandés, endurant des insultes proférées en français, et « au moins l’un des détenus présente des signes visibles de tortures », indique le texte.

Shawan Jabarin, directeur général d’Al-Haq, a insisté sur l’urgence pour la France d’enquêter sur ses ressortissants impliqués dans de tels crimes. « Les Palestinien.nes de Gaza ont subi des disparitions forcées […] et ont été soumis. es aux méthodes de torture les plus extrêmes et les plus brutales », a-t-il affirmé. Il appelle à des poursuites pour les actes, qualifiés de « génocide à Gaza », qui sont interdits par le droit international.

Alexis Deswaef, avocat des plaignants et Vice-président de la Fidh, avec Clémence Bectarte, avocate et coordinatrice du Groupe d’action judiciaire de la Fidh, ont souligné la nécessité d’ouvrir des enquêtes sur les crimes commis par des binationaux dans l’armée israélienne. Ils rappellent que depuis le 7 octobre 2023, « l’armée israélienne a placé en détention des milliers de civil.es palestinien.nes », incluant divers groupes vulnérables comme des enfants, des personnes âgées et des professionnels de la santé, qui sont protégés par la 4ème convention de Genève.

Il est important de noter qu’octobre 2023 a marqué le début d’une offensive qualifiée de génocidaire par Israël à Gaza, ayant coûté la vie à plus de 45 000 personnes, dont une majorité sont des femmes et des enfants. La Cour pénale internationale a déjà émis des mandats d’arrêt contre des personnalités israéliennes de premier plan telles que le Premier ministre Benyamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour de tels crimes à Gaza. Parallèlement, une plainte pour génocide a été déposée contre Israël devant la Cour internationale de justice concernant ses actions dans cette région.

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