France : Enquête pour complicité de génocide contre des militants franco-israéliens

France : Enquête pour complicité de génocide contre des militants franco-israéliens

Deux informations judiciaires ont été ouvertes par le Parquet national antiterroriste (PNAT) à l’encontre de militants franco-israéliens. Ces derniers sont soupçonnés de « complicité de génocide » pour leur rôle présumé dans le blocage de l’aide humanitaire destinée à Gaza en 2024.

Révélée par les médias français ce week-end, cette enquête a été initiée le 22 mai dernier. Elle est placée sous l’autorité de deux juges d’instruction spécialisés dans les crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris.

Les investigations se concentrent sur des membres des associations « Israël is forever » et « Tzav-9 ». Ces militants ont revendiqué leur implication dans les actions de blocage à travers des vidéos diffusées en ligne.

Selon le journal Le Monde, le PNAT soupçonne qu’il existe « des indices graves et concordants » de participation à ces actes criminels entre janvier et mai 2024. Les violations se seraient produites aux postes-frontières de Nitzana et de Kerem Shalom, impliquant des territoires comme Israël, l’Égypte et Gaza.

Des plaintes ont été déposées par l’Union juive française pour la paix (UJFP) et une citoyenne franco-palestinienne engagée dans le collectif Urgence Palestine. Parmi les personnalités inculpées figurent Nili Kupfer-Naouri, fondatrice d’Israël is forever, et Rachel Toutou. Kupfer-Naouri a organisé un gala à Paris incluant le ministre d’extrême-droite israélien Bezalel Smotrich. Elle a déclaré sur X : « Personne ne me fera plier l’échine. »

Toutou, quant à elle, a qualifié les accusations de « vraie blague », tout en ayant revendiqué sa participation au blocage de l’aide humanitaire. Dans un message publié sur X, elle a affirmé que « Gaza n’a plus le droit d’exister ».

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a causé la mort de plus de 53 000 personnes à Gaza, incluant majoritairement des femmes et des enfants. Des mandats d’arrêt internationaux visent le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour « crimes contre l’humanité » et « crimes de guerre » à Gaza. Une plainte pour génocide a également été introduite auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ).

Ce texte a été initialement lu sur le site de nos confrères de l’agence Anadolu.

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