Partie déposer plainte au commissariat de Dieuppeul, elle se retrouve finalement en prison

Le quartier de Liberté 6 est secoué par une affaire singulière rapportée par Source A. M. D. S., gérante d’un service multiservice, est accusée d’avoir orchestré une fausse agression pour dissimuler le détournement de fonds de son employeur.

Dans une plainte déposée le 18 novembre au commissariat de Dieuppeul, la prévenue prétend avoir été victime d’un vol à main armée. Elle affirme que des assaillants, sous la menace d’une arme blanche, lui auraient subtilisé la somme de trois millions de francs CFA, appartenant à sa patronne, ainsi que son téléphone personnel et deux appareils professionnels. Cependant, des incohérences dans son récit vont rapidement éveiller les soupçons des enquêteurs.

Selon le journal, M. D. S. s’embrouille dans ses déclarations. Elle mentionne d’abord deux motos utilisées par les agresseurs, avant de corriger qu’il s’agissait d’une seule, avec deux individus à bord. Les policiers, approfondissant l’enquête, interrogent les riverains. Aucun témoin, y compris des vendeurs de fruits proches des lieux présumés, ne confirme l’existence d’un tel incident.

Poussée dans ses retranchements, la gérante peine à justifier l’absence de l’argent qui aurait dû être sécurisé sur les comptes Wave et Orange Money de l’entreprise. Interrogée sur ce point, elle finit par avouer : elle a inventé l’agression pour dissimuler un détournement de fonds qu’elle a opéré en l’absence de sa patronne.

Les téléphones prétendument volés ont été retrouvés chez elle et remis à ses collègues. M. D. S. a été déférée au parquet pour abus de confiance, vol et destruction de biens.