Pakistan : Avertissement de la Banque mondiale sur les conséquences du manque de financement climatique

Pakistan : Avertissement de la Banque mondiale sur les conséquences du manque de financement climatique

A Karachi, au Pakistan, un responsable de la Banque mondiale a lancé jeudi un avertissement sur les conséquences dramatiques d’un manque de financement pour lutter contre le changement climatique. « Il y aura trop de gens qui mourront si nous attendons que le Nord global mette sur la table tout l’argent qu’il devrait moralement probablement fournir », a déclaré Valerie Hickey, directrice mondiale du changement climatique à la Banque mondiale, lors de la conférence internationale sur le changement climatique « Breathe Pakistan » à Islamabad.

Valerie Hickey a expliqué que l’augmentation drastique des financements, de 100 milliards à 300 milliards de dollars, n’est pas aussi conséquente qu’on pourrait le croire, car la majorité de ces fonds proviennent de prêts déjà existants, non de subventions nouvelles. Cela a été évoqué lors du Sommet sur le climat (COP29) en Azerbaïdjan où l’objectif de financement climatique de 250 milliards de dollars d’ici 2035 a été proposé.

Mohamed Yahya, coordinateur résident et humanitaire de l’ONU, a insisté sur la réalité du changement climatique, soulignant qu’il ne s’agit plus d’une menace lointaine. Selon Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, « Nous sommes sur l’autoroute de l’enfer climatique, avec le pied toujours sur l’accélérateur. » Yahya a également mis en lumière la fréquence et l’intensité croissantes des événements climatiques extrêmes, citant les inondations dévastatrices au Pakistan en 2022.

Le juge Mansoor Ali Shah de la Cour suprême du Pakistan a rappelé que le pays, ainsi que le Sud global, bien que peu contributeurs aux émissions mondiales, subissent des conséquences désastreuses. Le Pakistan reste en première ligne des catastrophes climatiques et enregistre un impact important dû aux événements météorologiques extrêmes.

Ahsan Iqbal, ministre de la Planification, a souligné que le Pakistan subit des catastrophes climatiques majeures malgré une contribution infime aux émissions mondiales. Il a évoqué les inondations catastrophiques, la fonte des glaciers et les vagues de chaleur comme des réalités vécues par les Pakistanais.

Cette conférence de trois jours se concentre sur l’amélioration de la résilience climatique du Pakistan d’ici 2047 tout en renforçant la coopération régionale en Asie du Sud. Ce reportage a été lu sur le site de nos confrères d’Anadolu.

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