« Notre différend avec la société générale connait plusieurs péripéties… », Moustapha Tall s’explique

« Notre différend avec la société générale connait plusieurs péripéties… », Moustapha Tall s’explique

Dans le cadre de ses activités économiques au Sénégal, M. Moustapha Tall a fait face à la presse ce mardi 06 août 2024. L’opérateur économique est revenu sur ses démêlés avec la société générale.

« Je tiens à vous informer que c’est à la suite de la publication de l’Echo et repris par SENEWEB et d’autres organes que j’ai été saisi par plusieurs sénégalais sur ces allégations qui sont les suivantes : ‘Le bras de fer s’intensifie entre la Société générale (ex-SGBS) et l’importateur de riz Moustapha Tall. Les Échos révèlent que la banque gagne une manche’. ‘Le tribunal de commerce, dans le rôle d’audience de la première chambre, statuant publiquement, contradictoirement, en matière commerciale et en premier ressort, a condamné solidairement Moustapha Tall et la société Moustapha Tall SA au paiement de la somme de plus d’un milliard de francs CFA 1.080.022.632 précisément, au titre d’indemnité due sur 104 mois en raison de 10.384.833 mensuelle’, détaille en effet le journal« . Une information, selon M. Tall, qui nécessite des précisions.

La première précision, poursuit l’opérateur économique, « le tribunal du commerce a statué par défaut, car ni mes conseils encore moins moi n’ont été saisi pour un tel jugement. Par ailleurs notre différent avec la société générale connait plusieurs péripéties qui ont commencé en 2004 lorsque j’ai été arrêté arbitrairement et envoyé en prison, la Société générale a profité de ces moments pour provisionner deux encours illégalement (payer avant échéance) alors que ces traites sont établies conformément à la ligne de crédit de quatre milliards acquis dans une relation de 35 ans« .

Il poursuit : « Après ce forfait, deux responsables en l’occurrence le sous-directeur et le chargé de compte sont venus me voir en prison pour me demander d’accepter de transiger à hauteur d’un milliard pour recouvrer ma liberté enfin de continuer mes activités avec cette ligne que je bénéficiais jusque-là auprès de la société générale et à ma grande surprise, à ma sortie j’ai été surpris de voir la banque retirer la ligne de 2004 à 2006 sans raison qui avait été accordé tout en gardant la garantie immobilière de l’immeuble sans aucun centime de ligne néanmoins notre immeuble a été acheté par expropriation forcé illégalement suite à un contentieux qui a été voulu et crée par la SGBS, malgré notre bonne volonté de vouloir l éviter avec la banque, elle a refusé toute proposition allant dans le sens de régler le problème, je n’avais autre solution que de me rabattre auprès de mes fournisseurs qui m’exigeaient un déposit de 10% pour des opérations en tierce détention et cette situation brusque et inédite que la banque a adopté à mon égard pour simplement me mettre en faillite ; c’est comme si cela ne suffisait pas la banque durant mon séjour carcérale, elle a profité pour faire deux jeux d’écriture par rapport au solde de fin de mois de 228 Millions de solde de fin du mois elle a fait comme report a nouveau de 6 Millions soit une différence de 221 Millions que la banque a fait main basse et pour une autre écriture de la même nature qui de 2 Milliards 662 millions de solde de fin du mois La banque a fait un report a nouveau du début du mois suivant de 2milliards 62millions soit une différence de 600 millions ,sans compter l’émission de quatre chèques de banques sans justificatif à hauteur de trois milliards 840 millions et deux chèques de guichet inexistant de 29 millions soit 58 millions et un chèque de 175 millions d’impayé et qui n’a jamais été crédité soit un préjudice total d’environ 5milliards 800 millions« .

« Nous avions demandé une restructuration de la créance de 2009 à 2011 et nous sommes restés sans réponse pendant deux ans de surcroit elle prélevait des agios trimestriels pendant deux ans sur un compte sans mouvements ce qui est illégal par rapport à la règlementation bancaire. En 2011, elle manifeste leur volonté de trouver une solution, c’est en moment que la banque m’a proposé une restructuration de 60 mois avec un accompagnement certes ce que j’ai accepté et signé le protocole en 2011, et nous avions démarré et j’ai respecté les 12 premiers mois en cherchant d’autres opérations plus sur et rentable me permettant de payer toute la dette C’est ainsi qu’une opportunité d’affaire s’est présenté en moi par appel d’offre local et la marchandise étant disponible à Dakar et cette opération pouvait me permettre d’éponger la dette intégralement avec ce stock finance ce que la banque a refusé par la direction de Dakar, elle n’avait cette prérogative car le compte dépassait leur compétence et était géré par Paris« , renchérit-il.

A la suite de la saisine de la Direction de paris, il souligne que le directeur lui a fait savoir que celui en place « est proche de la retraite et d’attendre l’arrivée de son remplaçant. A l’arrivée du nouveau Directeur, à qui j’ai envoyé deux correspondances sans suite, j’ai finalement rejeté la prochaine échéance de traite, immédiatement j’ai été appelé par le directeur pour me demander le pourquoi et je lui ai informe de ma décision d’arrêter. C’est ainsi que la banque a envoyé le dossier en contentieux au tribunal en transférant le montant sur une ordonnance d injonction de payer OIP et ce document leur avocat a commis l erreur monumentale de ne pas mettre la formule exécutoire dans un délai légal de 60 jours ce qui la rend caduque et le tribunal de grande instance hors classe de Dakar la cour d appel de Dakar et de la cour suprême l ont confirmer en la déclarant nulle et avenue donc c’est une affaire déjà jugée ,les décisions de jugement sont disponibles et vous pouvez en avoir copie« .

« Une telle omission dans la procédure est le fruit de justice divine et les avocats de la société générale font du dilatoire et essaient de donner un faux espoir à la banque à la place de leur dire la vérité. En effet La rupture de confiance entre moi et la banque est le résultat de la gestion calamiteuse, d’abus et d’escroquerie inadaptée et nébuleuse donnant naissance à une perception de banque de grands bandits au col blanc. Nous nous battrons, pour rendre justice face un groupe qui est à la base de cette rupture de confiance et veut dictée sa loi dans notre pays. Par conséquent, La crise financière à laquelle nous faisons face se résume essentiellement à un manque de sérieux de ces banques face aux opérateurs économiques nationaux qui sont abusés et escroqués et diffamés« , a-t-il regretté.

Il appelle, ainsi le Président de la République, à sauver l’économie « par l’investissement des opérateurs nationaux« . Pour lui, ce dernier ne devrait pas rester « sans rien faire sur cette situation difficile et ambiguë, car au-delà de ma personne, plusieurs autres opérateurs vivent de pareille situation. Nous ne demandons pas de faveur, nous demandons juste que la justice rien que la justice, pas de loi du plus fort sur le plus faible mais la loi de la vérité sur le mensonge. La mission première d’une banque est de préserver nos biens, de les assurer et de les mettre en sécurité mais dans notre cas dans la plupart c’est la banque elle-même qui dérobe comme dans les contes d’Ali baba et les grands voleurs« .

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