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Non à la Guerre en Gambie !!! (Par Ndao Badou Le Médiateur)

Le mot démocratie désigne un système politique. Dans un pays démocratique, tous les citoyens ont le droit de participer, de près ou de loin, aux décisions qui les touchent. Normalement, les citoyens Sénégalais élisent une personne qui les représentera et prendra des décisions en leur nom aux différents ordres de gouvernement.

C’est ce qu’on appelle une démocratie représentative. C’est ce qui existe au Sénégal. Avant l’arrivée des colons au Sénégal, de nombreux peuples autochtones avaient déjà adopté différents systèmes politiques pour gouverner leurs régions, dont le système démocratique.

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Les systèmes démocratiques traditionnels de notre pays fonctionnaient sous l’arbre à palabres, où tous les segments du peuple étaient représentés et aucune décision ne pouvait être prise sans que le peuple ne soit informé et son avis recueilli.

Au Sénégal, avec le modernisme et avec l’importation de formats de sociétés complètement en porte à faux avec nos coutumes, des Institutions comme la Présidence de la République, l’Assemblée Nationale ont vu le jour. Ces Institutions sont censées émaner du peuple qui leur a données mandat d’agir ou de parler en son nom. Cela veut dire quoi ?
Cela veut dire qu’autant, on organise des référendums pour changer la durée d’un mandat présidentiel et d’autres Lois qui n’ont réellement pas d’incidences importantes sur la vie de ce peuple, autant, une large concertation doit prévaloir quand ce peuple doit être engagé dans une affaire aussi grave que la guerre.

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Le Président de la République n’a pas été élu pour mettre en péril le pays. Il a été choisi sur un programme de développement qu’il a proposé aux Sénégalais, qui, à l’origine s’appelait le ‘’Yonou Yokouté’’ ou le ‘’chemin du développement’’ qui a migré pour devenir le Plan Sénégal Émergent. L’Etat du Sénégal est allé chercher en notre nom plus de 3 000 milliards que nous devrons payer, nous, nos enfants et nos petits – enfants.

Ce plan est en train d’être déroulé à travers le PDCU pour l’électrification des villages, la construction de routes etc… et d’autres vecteurs comme l’autosuffisance en riz qui fait un tabac.

Il est évident donc, que tant que l’Etat est dans cette voie, le peuple, quelles que soient les orientations politiques et quelques fois, les mauvais chemins empruntés, peut certes grommeler, exprimer des avis dont on peut tenir compte ou pas, mais dans certains cas, comme cette guerre en Gambie, dans laquelle, au nom d’une organisation sous régionale, on veut engager le Sénégal, il nous faut notre avis.

Le gouvernement du Sénégal a t- il le Droit d’hypothéquer l’avenir de notre pays dans une guerre qui n’est pas la nôtre. Aucun enjeu politique majeur qui concerne notre pays, ne se joue en Gambie. Le Sénégal n’est ni économiquement, ni militairement menacé par la Gambie. A supposer que comme le disent les va t – en guerre, Yaya Jammeh, le Président de la Gambie, est notre ennemi, il ne peut et n’a jamais rien pu contre le Sénégal, et personne ne l’a jamais vu essayer quelque chose contre notre pays, à part des accusations de soutenir le MFDC.

Et dans ce cas, il n’est le plus dangereux des souteneurs de la rébellion. Des Sénégalais bon teint pactisent au grand jour avec cette organisation sans être inquiétés.
Tout cela pour dire que le Président de la République ne peut et ne doit engager le Sénégal dans cette aventure de la CEDEAO sans l’approbation de la majorité des Sénégalais. Et qu’on ne vienne pas nous parler de l’Assemblée Nationale qui a oublié depuis longtemps son rôle.

Dans ce cas précis, c’est un référendum qui devrait se faire parce que les enjeux dépassent de très loin la chose politique. Il s’agit aujourd hui de périls graves qui s’annoncent que le Gouvernement du Sénégal ne semble pas avoir vus.
Le Sénégal ne doit pas attaquer la Gambie pour y installer ou désinstaller un quelconque gouvernement. La Gambie est une République indépendante même si ses problèmes intérieurs nous touchent. Le Sénégal ne doit pas faire partie d’une quelconque coalition qui tenterait de faire la guerre à la Gambie. La Gambie, étant à l’intérieur du Sénégal, lui faire la guerre, c’est amener la guerre et son cortège de malheurs dans notre pays.

Et c’est connu, les contours de la guerre ne peuvent jamais être contenus dans un territoire déterminé. Et comme le disait un sage Africain ‘’Dieu a retiré aux hommes deux pouvoirs : celui de gagner une guerre et celui de dire quelque chose que personne ne conteste’’. Il faut le croire. Faites le tour du monde des guerres, aucune puissance, si forte soit – elle, n’arrive à mettre un terme aux guerres qu’elle a allumées.

Ces pyromanes fuient toujours en laissant derrière eux, des champs de ruines et des milliers, voire des millions de victimes, et des situations sociales qui ne se stabiliseront presque jamais.
Le Gouvernement du Sénégal doit s’opposer par tous les moyens aux pressions des pyromanes des ennemis de la Paix. La vraie réalité est que ce sont les ennemis du Sénégal qui manœuvrent, car, à y regarder de près, ces gens – là, ne sont menacés en rien par la Gambie ou son Président. En quoi la Gambie, cet Etat enclavé dans le Sénégal, est – elle une menace pour la communauté Internationale qui veut lui déclarer la guerre ?

Ouvrons les yeux, chers compatriotes. C’est le Sénégal qu’on veut déstabiliser, et le prétexte est le Président Jammeh.
Refusons cela. Refusons par tous les moyens cette guerre. Ne laissons personne nous l’imposer. Ni notre Gouvernement. Ni la CEDEAO. Ni aucune autre organisation, fût – elle l’ONU.
Charles Peguy l’a dit : Le droit (international ?) ne fait pas la paix, il fait la guerre.

Non à la guerre en Sénégambie !!!

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