Seydi Gassama: « Les droits et libertés font l’objet d’une restriction totale au Sénégal »

A l’occasion de la journée internationale de la démocratie célébrée, ce jeudi, Seydi  Gassama d’Amnesty international/Sénégal, passe en revue l’état de la démocratie sénégalaise.

«Au Sénégal, la démocratie est une réalité!  On ne saurait la nier. Car, l’essentiel de la démocratie, c’est le libre choix de ses dirigeants. Et au Sénégal, nous avons des élections libres, démocratiques et transparentes organisées de façon régulière et à date échue depuis 1974. Les institutions (exécutif, législatif, judiciaire…) mises en place fonctionnent normalement. Mais de  toute l’histoire politique du Sénégal, les autorités politiques ont tendance à réduire la démocratie sénégalaise à l’organisation d’élections, notamment sous Diouf, Wade et Macky.  Or, ce n’est pas cela la démocratie », dit-il d’emblée dans Sud Quotidien pour camper le sujet.
Mais, poursuit-il, la démocratie est aussi  l’exercice des droits et libertés. « Dans ce pays, avance M. Gassama, les droits et libertés font l’objet d’une restriction totale, notamment le droit de marcher durant le règne des dirigeants précités. Cas pratique, la liberté d’expression pour les journalistes qui, souvent sont amenés à répondre à des convocations intempestives à la division des investigations criminelles (Dic) pour avoir livré des informations ‘’supposées’’ sensibles. Parce qu’ils écrivent des choses qui ne vont pas dans le sens du désidérata du gouvernement. Et cela est incompatible avec la démocratie réelle.
« Aujourd’hui l’écrasante majorité des citoyens n’est pas consultée sur les questions d’intérêts nationales (économique, sécuritaire, éducation…). Dans ce pays, il n’y a presque pas de consultation des parties prenantes de la population sénégalaise (chefs religieux, coutumiers, politiques, société civile, universitaires, chercheurs…). Le Plan Sénégal Emergent (Pse) est là pour l’attester. Les citoyens ne sont pas consultés sur les politiques de développement. Et ça constitue un véritable obstacle à l’apaisement du climat social. Lequel climat délétère, nous désoriente des grands enjeux.
Le comble des gouvernants c’est d’estimer devoir à gouverner seuls, même bien qu’ayant été élus à 65%. Seuls les alliés ont droit au chapitre. Cela, ne relève pas de la vraie démocratie», a-t-il soutenu.
1 COMMENTAIRE
  • deuk moy moudj

    demande une affectation en Gambie

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