La plateforme nationale des femmes musulmanes du Sénégal, « Ndeyyi Askane Wi », s’oppose fermement à la légalisation de l’avortement, quelle qu’en soit la raison. Lors d’une conférence de presse à Dakar, ces femmes ont invoqué des raisons religieuses pour rejeter l’avortement, le qualifiant de meurtre. Leur opposition s’étend aux campagnes en faveur du protocole de Maputo, qui propose la légalisation de l’avortement en cas de viol et d’inceste. « Nous demandons à l’État de ne pas céder à ces pressions. Cela porterait atteinte à nos valeurs et pourrait mener à la débauche », a déclaré Ndeye Diop, une membre du groupe.
En outre, elles prônent la criminalisation de l’homosexualité et l’interdiction de la prostitution, considérant ces pratiques comme des incitations à la débauche. Mame Diarra Thiam, une autre membre, a exprimé son inquiétude face à l’influence négative de certaines productions télévisuelles sur les jeunes, qu’elle estime en perte de repères. Elle appelle les autorités à inspecter le contenu médiatique.
Les femmes de cette plateforme se sont également prononcées contre la planification familiale, arguant que cela va à l’encontre du commandement religieux de peupler la terre. Elles dénoncent le recours de jeunes filles mineures à des méthodes contraceptives sans autorisation parentale et plaident pour l’éducation à l’abstinence ou le mariage des jeunes.
Face à ces défis, « Ndeyyi Askane Wi » souhaite maintenir une vigilance active et encourage la population à renouer avec les valeurs religieuses et culturelles pour contribuer au développement du Sénégal conformément à l’Agenda Sénégal 2035.
