Olivier Hadzovic, le principal suspect dans le meurtre d’Aboubakar Cissé, tué à coups de couteau à La Grand-Combe, souffrait d’une abolition de son discernement lors du crime, selon une expertise psychiatrique révélée par BFMTV. L’expertise, réalisée le 11 juin à Perpignan, conclut que le suspect était atteint d’un « trouble psychotique ayant aboli son discernement et le contrôle de ses actes ». Hadzovic a déclaré avoir entendu des voix l’incitant à passer à l’acte. L’expert précise qu’il « n’a pas agi sous l’effet d’une contrainte extérieure, mais sous l’influence de ses hallucinations ».
Aboubakar Cissé, âgé de 22 ans, a reçu 50 coups de couteau le 25 avril dans la mosquée Khadidja. Hadzovic, après avoir pris la fuite, s’est rendu en Italie avant son arrestation. Une enquête pour assassinat a été ouverte par le parquet d’Alès. Le suspect, incarcéré puis transféré en psychiatrie le 20 juin, pourrait bénéficier d’une déclaration d’irresponsabilité pénale si les prochaines expertises confirment les conclusions initiales. Cette éventualité priverait les proches de la victime d’un procès.
Plusieurs affaires similaires impliquant des troubles psychiques ont été traitées récemment. Le décès suspect de l’imam Oumar Diao à Kolda, par exemple, soulève des questions sur les troubles psychiques et leur lien avec des actes de violence. Dans une autre affaire, l’expertise médicale dans le procès Azoura Fall a également mis en lumière des troubles psychiatriques graves chez l’accusé.