Arrestation d’Olivier Hadzovic : Remise à la France imminente

Le meurtre tragique à la mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard, reste au centre des préoccupations après l’arrestation d’Olivier Hadzovic en Italie. Ce suspect âgé de 21 ans, originaire de Lyon, a choisi de se rendre aux autorités italiennes trois jours après l’incident.

Selon des informations relayées par le site de Sud Quotidien, Hadzovic aurait exprimé sa volonté de revenir en France, ce qui a entraîné la mise en place d’une procédure d’extradition accélérée. Son avocat italien, Giovanni Salvietti, a déclaré que le suspect pourrait être transféré sur le sol français autour de la mi-mai, probablement entre le 10 et le 15. Ce dernier a d’ailleurs assuré que son client souhaite retourner dans son pays natal, où réside sa famille, et où il affirme se sentir chez lui.

L’arrestation d’Hadzovic fait suite à un mandat d’arrêt émis par le juge d’instruction du pôle criminel de Nîmes. Cette décision judiciaire est liée à l’agression mortelle de la victime, Aboubakar Cissé, poignardé de 40 à 50 fois, une scène violente survenue le 25 avril. L’enquête ouverte pour meurtre avec préméditation a soulevé des interrogations sur un potentiel mobile racial ou religieux, bien que Hadzovic ait nié tout lien avec de tels motifs.

En Italie, le suspect est incarcéré dans l’attente de son extradition. Son avocat a affirmé que, pour protéger son client des potentielles représailles de détenus musulmans, il pourrait être transféré dans un établissement pénitentiaire disposant de garanties de sécurité renforcées. Toutefois, l’identité de cette prison n’a pas été divulgée.

Le site Sud Quotidien rapporte que Giovanni Salvietti a souligné l’état psychologique fragile de son client, précisant qu’Hadzovic parle peu et en termes très concis. Le personnel médical de la prison évalue actuellement son état psychologique pour déterminer s’il présente des troubles mentaux nécessitant un traitement.

Ce drame a également fait réagir en France. Une minute de silence a été respectée à l’Assemblée nationale en mémoire de la victime. Cependant, un hommage similaire n’a pas été rendu au Sénat, où son président, Gérard Larcher, a expliqué que ce type d’hommages est généralement réservé à des événements concernant des membres du Sénat ou à des incidents d’une gravité exceptionnelle. Il a insisté sur l’importance de ne pas exacerber les tensions mais de souligner la nécessité de l’unité et de la responsabilité partagées dans de tels moments.