Des centaines de milliers de manifestants se sont rassemblés samedi dans les rues de Londres pour s’opposer aux frappes aériennes israéliennes actuelles visant l’Iran et la bande de Gaza. Cet événement majeur a vu une foule immense se réunir à Russell Square avant de défiler jusqu’à Whitehall, scandant des slogans anti-israéliens comme « Stop aux bombes sur l’Iran, stop aux bombes sur Gaza ».
Les manifestants, arborant des drapeaux palestiniens et iraniens, ont également brandi des pancartes avec des messages tels que « Touche pas à l’Iran ». La manifestation faisait suite à l’escalade des tensions depuis le 13 juin, lorsque l’armée israélienne a attaqué des sites militaires et nucléaires en Iran, entraînant des ripostes violentes de la part de Téhéran. Selon les autorités israéliennes, 25 personnes ont trouvé la mort et des centaines ont été blessées par les missiles iraniens.
Les autorités iraniennes ont, quant à elles, annoncé qu’au moins 430 personnes avaient été tuées et plus de 3 500 blessées lors des frappes israéliennes. Outre de nombreux citoyens pro-palestiniens, des membres de la Palestine Solidarity Campaign, ainsi que de plusieurs groupes socialistes et du collectif Stop the War, ont également participé à la marche.
Un dispositif policier considérable était en place durant toute la manifestation, qui a également vu la participation d’un petit groupe de manifestants pro-israéliens. Les critiques ont vivement fustigé la position du gouvernement britannique sur Israël, appelant à mettre fin aux ventes d’armes à Tel-Aviv. La députée indépendante Zarah Sultana a déclaré : « Nous exigeons que notre gouvernement mette fin à toute vente d’armes à Israël et à toute complicité dans son génocide contre le peuple palestinien. »
De son côté, l’ancien Premier ministre écossais Humza Yousaf a exhorté le public à ne pas cesser de parler de Gaza : « Exiger la fin du massacre d’enfants ne fait pas de vous un antisémite », a-t-il affirmé, en ajoutant que réclamer un arrêt des frappes et de la famine n’est pas antisémite.
Malgré les appels internationaux, Israël poursuit ses offensives sur Gaza depuis octobre 2023, causant plus de 55 900 décès parmi la population palestinienne, principalement des femmes et des enfants. Récemment, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre des responsables israéliens pour crimes de guerre.
Ce rapport a été traduit par Adama Bamba pour le média Anadolu, et les informations ont été publiées sur leur site web.
