Mali : retrait précipité de l’ONU à Kidal, les rebelles touaregs prennent le contrôle

Les casques bleus de l’ONU ont précipitamment quitté leur base située à Kidal, au Mali, le 31 octobre, sans la remettre comme prévu aux forces armées maliennes. Cette situation a permis aux rebelles touaregs de s’emparer rapidement de la base.

Le départ définitif des forces de l’ONU de la ville de Kidal était initialement prévu pour le 15 novembre. Toutefois, des violations du calendrier de rétrocession des emprises ont conduit à un retrait anticipé, suscitant des regrets de la part de l’armée malienne.

Le retrait des forces internationales de la ville de Kidal fait suite à celui d’Aguelhok. Cependant, le dernier convoi de l’ONU a été attaqué sur la route vers Gao, causant des dégâts matériels, selon un communiqué de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA).

La MINUSMA a déploré les conditions difficiles de ce départ, attribuées à la détérioration de la situation sécuritaire et aux multiples menaces pesant sur les casques bleus. La décision d’un retrait accéléré a été prise pour préserver la vie des casques bleus dans un contexte opérationnel complexe.

Après le départ des forces de l’ONU, les rebelles se sont emparés de la base, ce que l’armée malienne déplore. Selon un communiqué de la Direction des relations publiques des armées maliennes, le retrait ne respecte pas les conditions adoptées par la mission onusienne et menace la sécurité et la stabilité de la région de Kidal.

Depuis juillet, près de 6000 personnels civils et en uniforme de la MINUSMA ont quitté le Mali conformément à la résolution 2690 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette résolution oblige la MINUSMA à rétrocéder ses emprises à l’armée malienne. Le départ de Kidal marque la fermeture de la huitième base de la MINUSMA sur un total de 13.

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