La Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (MINUSMA) a quitté la ville de Kidal, dans le nord du pays, mardi dernier. Cette décision est en accord avec les revendications de la junte malienne, qui souhaite le départ de cette force militaire onusienne d’ici la fin de l’année. Cependant, ce retrait coïncide avec une recrudescence des violences dans la région.
La ville de Kidal, actuellement sous le contrôle de la rébellion touarègue, est devenue un enjeu stratégique majeur pour l’État central et les groupes armés séparatistes. Suite au départ des forces de la MINUSMA, la rébellion et l’armée régulière aspirent à prendre le contrôle de la ville. Les groupes séparatistes ont d’ailleurs déclaré la « guerre totale » aux autorités maliennes.
La MINUSMA a quitté la ville par voie terrestre, un choix risqué étant donné la possibilité d’attaques surprises. Un convoi de plus de 100 véhicules a pris la direction de Gao, une autre ville du Nord située à environ 350 km de Kidal. Selon une source citée par Afrik.com, une fois le convoi de l’ONU parti, les habitants et les groupes armés ont immédiatement pris possession des lieux.
Par ailleurs, l’armée malienne avait envoyé une importante colonne en direction de Kidal il y a quelques semaines. Cette dernière serait toujours à Anéfis, à environ 110 km au sud de Kidal. Des renforts ont également été envoyés à Tessalit, un autre camp récemment libéré par la MINUSMA, situé à environ 200 km de Kidal.
Depuis le début de son retrait, la MINUSMA a libéré huit de ses bases. Les prochaines étapes concernent les camps de Tombouctou, Gao et Sévaré. Cependant, l’armée malienne accuse l’ONU de précipiter son retrait et de laisser les rebelles occuper ses bases.