Le chef de l’Etat Macky Sall, qui se trouve depuis ce vendredi à Kigali, va présenter le rapport du Sénégal sur la bonne gouvernance, lors du 27e sommet de l’Union africaine. Ce rapport entre dans le cadre du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) qui a évalue le Sénégal en matière de bonne gouvernance.
Depuis sa mise en place, le Maep interroge d’abord les Etats africains sur le rôle et la valeur d’une évaluation, sur l’enjeu d’une ouverture plus grande du dialogue entre les sociétés et leurs autorités publiques donc de l’action publique. Au-delà de la question, importante, de la nature de la grille et du processus d’évaluation, c’est bien la question de la refondation de l’Etat africain et de l’intégration africaine qui est posée. Il interroge également les acteurs de la coopération internationale, sur la manière d’interagir et de soutenir un processus de gouvernance proprement africain, inscrit dans le long terme, sans en dénaturer la logique profonde. Il interroge enfin les analystes, universitaires et experts, sur la manière d’examiner un exercice unique en plein apprentissage, un processus éminemment politique et donc fragile, sans être tenté de le modéliser trop rapidement.
Les travaux du 27e sommet ont démarré le samedi 10 juillet, avec la trente-deuxième (32e) session ordinaire du Comité des représentants permanents (Corep) composé d’ambassadeurs africains accrédités auprès de l’Ua, des délégués des institutions de l’Ua et des membres de la Commission.
Le Corep, qui prépare la réunion des ministres des Affaires étrangères en prélude au sommet proprement dit, s’est penché sur l’examen des progrès notés dans le cadre de la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Ua, l’examen des rapports des organes tels que le Parlement panafricain (Pap), la Commission africaine des droits de l’homme, etc.
A Kigali, l’Ua procédera au lancement du passeport africain dont les premiers bénéficiaires seront les chefs d’Etat et de gouvernement, les ministres des Affaires étrangères et les représentants permanents des Etats membres de l’Ua à son siège d’Addis-Abeba en Ethiopie.
Pour l’organisation panafricaine, la délivrance de ce passeport devrait ouvrir la voie à l’adoption et à la ratification par les Etats membres de tous les protocoles et lois relatifs à ce futur passeport africain.
Cette initiative, lancée en 2014, entre dans le cadre de l’Agenda 2063 de l’Ua, visant à faciliter la circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’Union, en vue de dynamiser le commerce panafricain, l’intégration du continent et son développement économique, indique toujours l’Ua.
Les chefs d’Etat et de gouvernement devront également élire un nouveau président de la Commission en remplacement de la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, élue par la conférence de l’Ua en juillet 2012.
Parmi les candidats, il y a le ministre botswanais des Affaires étrangères, Pelonomi Venson-Moitoi et son homologue équato-guinéen Agapito Mba Mokouy.