Ousmane Sonko a rappelé dimanche à la France que « ce n’est pas à elle de fixer unilatéralement le nombre d’Africains trahis et assassinés après avoir contribué à la sauver, ni le type et la portée de la reconnaissance et des réparations qu’ils méritent ». Cette déclaration intervient dans un contexte où la reconnaissance des sacrifices des soldats africains pendant les guerres mondiales reste un sujet sensible. Sonko voulait mettre en avant l’importance de la justice et de la reconnaissance pour les Africains qui ont combattu aux côtés de la France.
En réponse, Madiambal Diagne, directeur de la société Avenir Communication et éditeur du journal Le Quotidien, a exprimé son désaccord. Le journaliste a commenté que chaque fois que le président Diomaye Faye se rend en France ou dans un autre pays, le Premier ministre Sonko exprime ses états d’âme. Il a affirmé que Sonko ne supporte manifestement pas que le président reçoive des honneurs et que ce langage n’est pas digne d’un Premier ministre en exercice. Madiambal Diagne a ajouté que Sonko devrait aller visiter Mélenchon et se faire applaudir pour que la situation se calme.
Cette réaction de Madiambal Diagne fait suite de l’information que nous avons relayé sur Senego, selon laquelle six tirailleurs originaires du Sénégal, de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso ont été reconnus « morts pour la France » à titre posthume, annonce faite ce dimanche par le secrétariat d’État français chargé des Anciens combattants et de la Mémoire. Cette reconnaissance posthume souligne l’engagement et le sacrifice de ces soldats africains, mais suscite également des débats sur la nature et l’étendue des réparations et des honneurs qui leur sont dus.