L’Iran réaffirme son engagement au TNP malgré les tensions avec l’AIEA et les critiques de l’Allemagne

L’Iran a réaffirmé son engagement envers le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et l’accord de garanties avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), selon des propos du ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, relayés jeudi sur son compte X (anciennement Twitter). Cette déclaration fait suite à une nouvelle loi iranienne, promulguée mercredi, qui encadre la coopération du pays avec l’AIEA. « Notre coopération avec l’AIEA sera désormais supervisée par le Conseil suprême de sécurité nationale », a précisé M. Araghchi, invoquant des raisons de « sûreté et de sécurité » après des attaques contre des installations nucléaires iraniennes attribuées à Israël et aux États-Unis. Washington avait condamné cette nouvelle loi, la qualifiant de « signal dévastateur ». Le ministre iranien a également critiqué le soutien de l’Allemagne à ces attaques, les jugeant « illégales » et contraires au droit international. Il a rappelé le soutien passé de l’Allemagne à Saddam Hussein pendant la guerre Iran-Irak, notamment par la fourniture de matériaux pour armes chimiques. « Le soutien explicite de l’Allemagne aux bombardements contre l’Iran a complètement détruit l’idée que le régime allemand nourrissait autre chose qu’une hostilité manifeste envers les Iraniens », a-t-il déclaré. L’Allemagne avait précédemment critiqué la loi iranienne, la considérant comme un obstacle aux négociations sur le programme nucléaire iranien. Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions accrues entre Téhéran, l’AIEA, Israël et les États-Unis, suite à un conflit armé de 12 jours en juin dernier. Ce conflit, marqué par des frappes aériennes israéliennes sur des sites iraniens et des représailles de Téhéran, s’est terminé par un cessez-le-feu négocié par les États-Unis. La reprise des négociations nucléaires est conditionnée par Téhéran à des garanties de sécurité contre les États-Unis. Selon l’agence Anadolu, plusieurs hauts responsables militaires iraniens et neuf scientifiques nucléaires auraient perdu la vie lors de ces attaques, avec un total de 224 victimes civiles.

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