Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que la reprise des négociations nucléaires avec les États-Unis dépendait d’une garantie totale contre de nouvelles attaques américaines sur le territoire iranien. Selon ses propos, rapportés par la chaîne américaine CBS News, il ne croit pas à une reprise rapide des négociations. Pour Téhéran, la sécurité contre de nouvelles agressions militaires américaines est une condition préalable indispensable à tout engagement dans de nouvelles discussions.
Araghchi a ajouté que l’Iran ne renoncerait pas facilement à son programme d’enrichissement, le qualifiant de « question de fierté et de gloire nationales ». Il a souligné la capacité de l’Iran à se défendre, affirmant que le pays continuerait à le faire en cas d’agression. Ces déclarations interviennent après un cessez-le-feu ayant mis fin à 12 jours de conflit entre Israël et l’Iran, conflit qui a débuté par des frappes aériennes israéliennes sur des sites iraniens, suivies de représailles iraniennes.
Le conflit, qui a causé de nombreuses pertes humaines des deux côtés, a vu également des bombardements américains sur des installations nucléaires iraniennes. Le cessez-le-feu, parrainé par les États-Unis, a été conclu le 24 juin. Malgré ce cessez-le-feu, les tensions persistent, et la position ferme d’Araghchi souligne les obstacles importants à la reprise des négociations nucléaires.
Comme le souligne un article précédent de notre rédaction sur la position iranienne concernant les négociations nucléaires, les déclarations contradictoires des États-Unis et les événements survenus lors des précédentes négociations influencent fortement la décision de Téhéran.
Un autre article de Senego rapporte les réactions internationales face au conflit, notamment les préoccupations exprimées par plusieurs pays concernant les implications de ce conflit pour la stabilité régionale.