Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baqaei, s’est montré évasif samedi dernier concernant la reprise des négociations nucléaires indirectes avec les États-Unis. Interrogé sur la relance des discussions, il a déclaré que « tous les détails sont actuellement en cours d’examen et de réévaluation ».
M. Baqaei a souligné le climat de tension actuel, expliquant que « l’opinion publique est tellement en colère qu’aucun responsable n’ose parler de négociation ou de diplomatie pour le moment ». Il a rappelé les attaques subies par l’Iran le mois dernier, imputées à Israël et aux États-Unis, alors même que le pays s’apprêtait à entamer un sixième cycle de discussions indirectes avec Washington. Qualifiant ces frappes de « trahison de la diplomatie », le porte-parole a insisté sur la nécessité de prudence. « La diplomatie ne meurt jamais. Nous devons donc attendre et observer, car nous ne voulons pas revivre ce que nous avons qualifié de trahison de la diplomatie », a-t-il affirmé.
Ces déclarations font suite à des informations relayées jeudi par des sources proches de la Maison Blanche, selon lesquelles Téhéran et Washington pourraient reprendre les pourparlers nucléaires à Oslo dès la semaine prochaine. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, avait pourtant affirmé précédemment qu’aucune rencontre n’était prévue. D’après deux sources citées par le média Axios, l’envoyé spécial américain Steve Witkoff devrait rencontrer M. Araghchi dans la capitale norvégienne dans le cadre de cette reprise des négociations. La position de l’Iran sur la reprise des négociations nucléaires reste conditionnée à des garanties de sécurité.