Iran : Téhéran dénonce des messages confus des États-Unis sur le nucléaire

Selon Abbas Araghchi, le ministre iranien des Affaires étrangères, Téhéran n’a reçu aucune proposition écrite de la part des États-Unis, que ce soit par une communication directe ou par des canaux indirects. Cette déclaration a été faite vendredi, comme le rapporte notre confrère Syed Zafar Mehdi d’Anadolu.
Dans une publication sur X, anciennement connu sous le nom de Twitter, Araghchi a qualifié le message des États-Unis adressé à l’Iran et au reste du monde de « confus et contradictoire ». Cette prise de parole intervient peu après que le président américain Donald Trump a averti l’Iran d’une réponse sévère, qualifiée de « grave », si le pays ne répondait pas rapidement à une offre américaine relative à son programme nucléaire.
À bord de l’Air Force One, Trump a mentionné l’urgence pour l’Iran d’agir, ajoutant qu’il y aurait des conséquences importantes s’il ignorait la proposition. Cependant, le président américain n’a pas révélé les détails de cette offre, qui résulte de quatre séries de négociations indirectes menées avec l’intervention du sultanat d’Oman. La dernière de ces discussions a eu lieu à Mascate, dimanche dernier.
Araghchi, également négociateur nucléaire principal pour l’Iran, a déclaré que son pays restait ferme et lucide dans les échanges avec Washington. Il a souligné : « Respectez nos droits et levez vos sanctions, et nous aurons un accord. » Il a également insisté sur le fait que l’Iran ne renoncerait pas à son droit à l’enrichissement à des fins pacifiques, droit reconnu aux autres signataires du Traité de non-prolifération (TNP).
Lors de son séjour au Moyen-Orient, Trump avait évoqué la perspective d’un accord imminent avec l’Iran, nourrissant des espoirs malgré des échanges tendus. Dans une interview accordée à NBC, Ali Shamkhani, conseiller de l’Ayatollah Ali Khamenei, a réaffirmé que l’Iran était prêt à exporter son uranium enrichi si les sanctions américaines étaient levées.
En parallèle, l’Iran et les pays européens de la troïka (France, Allemagne, Royaume-Uni) ont mené des discussions à Istanbul concernant les négociations nucléaires avec les États-Unis. Des menaces européennes planent de réimposition de sanctions en l’absence d’un accord, situation à propos de laquelle Araghchi avait déjà averti des conséquences « irréversibles », susceptibles de déclencher une crise mondiale de prolifération nucléaire. Ce contenu traduit par Adama Bamba et lu sur le site d’Anadolu, incite à comprendre les dynamiques actuelles des relations internationales dans le domaine nucléaire.