Liban : Le Hezbollah refuse le désarmement sous pression américaine
Dans un discours prononcé vendredi, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Naïm Qassem, a fermement rejeté les pressions américaines sur le Liban pour désarmer son mouvement. « Nous ne permettrons à personne de désarmer le Hezbollah ou la résistance », a-t-il affirmé, rapporte le quotidien libanais L’Orient-Le Jour.
Naïm Qassem a déclaré que le Hezbollah était prêt à participer à un « dialogue » concernant une stratégie de défense, sous l’encadrement de l’État libanais et du président Joseph Aoun. Cependant, il a insisté sur le fait que ce dialogue ne doit pas se dérouler sous la pression israélienne. « Israël doit se retirer du sud du Liban et cesser son agression », a-t-il souligné.
Le contexte sécuritaire reste tendu, alors que les avions israéliens continuent de survoler le Liban. Une situation qui complexifie la discussion d’une stratégie de défense, selon Naïm Qassem : « Attendre de nous que nous discutions d’une stratégie sous ces conditions est inacceptable », ajoutant ainsi son refus de la « tutelle américaine sur le Liban ».
De son côté, le président libanais Joseph Aoun avait déclaré que l’État devait avoir le contrôle exclusif des armes. Dans une interview avec le journal qatari al-Arabi al-Jadeed, il a expliqué que des négociations bilatérales avec le Hezbollah devraient être organisées pour définir ce processus.
Joseph Aoun a proposé que les combattants du Hezbollah pourraient intégrer l’armée nationale, suivant un modèle similaire à celui utilisé après la guerre civile libanaise. Il a clarifié que si les États-Unis souhaitent le monopole des armes par l’État, ils doivent également faire pression sur Israël pour réduire les tensions.
Cette dynamique s’inscrit dans le cadre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui appelle à la cessation des hostilités entre le Liban et Israël et à la création d’une zone d’exclusion militaire au sud du Liban. Ces informations ont été lues sur le site de notre confrère Anadolu, rapportées fidèlement pour mieux comprendre l’actualité complexe de la région.
