Liban : Négociations sur une Proposition Américaine de Cessez-le-feu en Cours

Liban : Négociations sur une Proposition Américaine de Cessez-le-feu en Cours

Vendredi, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré avoir reçu une proposition américaine visant à établir un cessez-le-feu, au milieu des agressions continues d’Israël contre le Liban.

Berri, cité par l’agence de presse nationale libanaise ANI, a précisé que les discussions concernant les détails de cette proposition sont actuellement en cours. Il a démenti que la proposition inclue « une quelconque liberté de mouvement pour l’armée israélienne au Liban », affirmant que cette condition est « inacceptable » et « non négociable ».

Le président du Parlement a insisté sur le fait que le Liban ne ferait aucun compromis sur sa souveraineté. Il a réfuté les informations selon lesquelles la proposition prévoirait le déploiement de forces de l’OTAN ou d’autres troupes étrangères au Liban.

Berri a également exprimé son rejet de l’idée d’un comité de surveillance occidental pour appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, jugée inadmissible par le Liban. « Nous discutons d’un mécanisme alternatif, mais le Liban n’y adhérera pas. Il existe déjà un mécanisme établi qui pourrait être activé », a-t-il affirmé, soulignant que les négociations évoluent positivement.

L’arrivée de l’envoyé américain Amos Hochstein dépendra des avancées de ces discussions. La résolution 1701, adoptée le 11 août 2006, exige l’arrêt complet des hostilités entre le Liban et Israël et l’établissement d’une zone démilitarisée entre la Ligne bleue et le fleuve Litani, autorisant uniquement l’armée libanaise et la FINUL à y posséder des armes.

Berri a préféré ne pas révéler tous les détails de la proposition américaine qui aurait été présentée par l’ambassadrice américaine au Liban, Lisa Johnson. Toutefois, le média public israélien Kan a rapporté que la proposition inclut la reconnaissance par Israël et le Liban de l’importance de la résolution 1701, tout en maintenant leur droit à l’autodéfense.

Selon la proposition, seules l’armée libanaise et la FINUL seraient autorisées à être armées dans le sud du Liban jusqu’à la Ligne bleue. Le texte prévoit d’empêcher le réarmement de groupes non étatiques, sous la supervision du gouvernement libanais.

En échange, la proposition américaine demande à Israël de retirer ses forces du Sud-Liban dans un délai de sept jours, remplacées par l’armée libanaise, sous une surveillance internationale. Le plan inclut aussi le désarmement des groupes militaires non étatiques dans les 60 jours suivant l’accord.

Le Hezbollah n’a pas encore réagi publiquement à cette proposition. Par ailleurs, selon des sources israéliennes, le plan demande au Hezbollah de se retirer au nord du fleuve Litani, sous surveillance pour éviter tout renforcement militaire.

Israël, cependant, insiste pour maintenir le droit de cibler le Hezbollah, une position fermement rejetée par le Liban. Le Hezbollah a stipulé que toute négociation indirecte avec Israël doit protéger la souveraineté du Liban et établir un cessez-le-feu.

Israël a intensifié ses opérations au Liban depuis la fin de septembre, ciblant les positions du Hezbollah dans une escalade de longue date. Les autorités libanaises signalent plus de 3 400 morts, environ 14 600 blessés et un million de déplacés depuis octobre dernier.

Le 1er octobre, Israël a lancé une offensive terrestre dans le sud du Liban, marquant une nouvelle phase dans ce conflit.

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