Au Liban, plus de 200 enfants ont perdu la vie dans le cadre du conflit entre Israël et le Hezbollah depuis près de deux mois. Ce chiffre, rapporté par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), équivaut à une moyenne de « plus de trois » décès d’enfants par jour.
James Elder, porte-parole de l’UNICEF, a exprimé sa profonde inquiétude face à cette situation alarmante lors d’une conférence de presse à Genève. Selon lui, les décès d’enfants au Liban sont accueillis avec indifférence par ceux capables de mettre fin à cette violence.
Elder a également souligné les graves similitudes entre la situation au Liban et celle de Gaza, affirmant que « l’intolérable se transforme tranquillement en acceptable » pour les enfants libanais. Depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023, au moins 231 enfants ont été tués au Liban.
L’UNICEF ne désigne pas explicitement les responsables mais laisse entendre que la nature des événements est largement couverte par les médias. La situation ressemble à celle de Gaza, où des roquettes frappent des zones où se trouvent des enfants.
Le 23 septembre, le conflit entre le Hezbollah et Israël a pris un tournant sévère après un an d’échanges de tirs dans le sud du Liban. Les incursions terrestres israéliennes n’ont fait peu de cas des avertissements internationaux.
Le conflit a entraîné le déplacement d’au moins 1 400 000 personnes, dont plus de 400 000 enfants. Selon les autorités libanaises et l’UNICEF, le ministère libanais de la Santé indique que plus de 3 500 personnes ont été tuées depuis le 8 octobre 2023.
En termes économiques, le Liban subit des pertes dévastatrices. La Banque mondiale évalue les dommages matériels à 3,4 milliards de dollars et les pertes économiques à 5,1 milliards de dollars, totalisant 8,5 milliards de dollars.