L’Europe accuse le PKK d’activités criminelles en matière de trafic
Europol, l’agence de police européenne, a récemment signalé une implication significative de l’organisation terroriste PKK dans le trafic de drogue et d’êtres humains à travers l’Europe, générant des millions d’euros de financement. La publication du rapport sur la situation et les tendances du terrorisme dans l’Union européenne 2024 (EU TE-SAT) souligne explicitement les activités criminelles menées par des groupes terroristes ethno-nationalistes et séparatistes, dont le PKK fait partie.
Le rapport détaille que les cellules et membres du PKK opérant dans les pays de l’UE ont continué à engager des actions telles que la collecte de fonds, le recrutement, la formation et la propagande tout au long de l’année. « La plupart des fonds collectés pour le PKK proviendraient d’activités apparemment légitimes (comme les dons, événements, cotisations, et la vente de biens) et d’activités criminelles » précise le document, y compris l’extorsion, la fraude, et le trafic.
Chaque année, le PKK amasse des millions d’euros sous l’appellation de « campagne ». Ces ressources sont ainsi employées pour soutenir la propagande de l’organisation et recruter de nouveaux terroristes. « Certains des médias utilisés par le PKK pour diffuser sa propagande sont localisés sur le territoire européen, » indique le rapport qui mentionne une cible particulière sur la jeunesse d’origine kurde. Ceci est effectué via divers moyens tels que les sites web, les réseaux sociaux, et d’autres médias.
Europol met également en avant les preuves concernant l’implication du PKK dans des enlèvements destinés à renforcer le recrutement dans des zones de conflit. En conséquence des diverses opérations de l’organisation, les services de police de l’UE ont arrêté 25 individus en 2023 pour des délits de terrorisme séparatiste, dont neuf étaient clairement identifiés comme membres du PKK.