Mercredi, les États-Unis ont opposé leur veto pour la quatrième fois à un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies. Le texte en question demandait un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la libération des otages et la prévention des morts de faim.
Ce projet de résolution, soutenu par 10 membres élus du conseil dont l’Algérie, l’Équateur, le Guyana, Malte, le Mozambique, la Corée du Sud, la Sierra Leone, la Slovénie et la Suisse, a mobilisé les votes des 15 membres du conseil. Les États-Unis ont été le seul pays à voter contre, tandis que 14 membres ont soutenu le texte.
Carolyn Rodrigues-Birkett, représentante permanente du Guyana, a évoqué avant le vote que cette résolution était le fruit de longues négociations, soulignant la crise humanitaire à Gaza comme moteur principal. Cependant, Robert Wood, représentant permanent adjoint des États-Unis, a justifié le veto américain par l’absence de conditions strictes, notamment concernant la libération des otages.
Wood a précisé que les États-Unis ne pouvaient accepter un cessez-le-feu inconditionnel, déclarant : « La guerre peut cesser définitivement avec la libération des otages ». Il a averti que la résolution inciterait le Hamas à ne pas négocier.
Le projet de résolution réitérait l’appel à toutes les parties pour un cessez-le-feu immédiat, sans conditions, ainsi que la libération de tous les otages. Il soulignait également la nécessité d’un accès immédiat à l’aide humanitaire pour la population de Gaza, condamnant toute tentative de famine.
En amont, les États-Unis avaient déjà bloqué trois résolutions similaires demandant un cessez-le-feu à Gaza, lors des sessions d’octobre 2023, décembre 2023 et février 2024.