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Le Sénégal Met sur Pied une Nouvelle Stratégie Climatique Ambitieuse

Le Sénégal Met sur Pied une Nouvelle Stratégie Climatique Ambitieuse

Le Sénégal envisage de participer aux marchés internationaux du carbone et de mettre en place un instrument national de tarification du carbone, en partenariat avec la Banque mondiale. Alioune Ndiaye, Conseiller technique du ministre des Finances et du Budget, a fait cette annonce lors de l’atelier sur le Financement des Risques climatiques et de Catastrophes au Sénégal, tenu le mardi 23 juillet 2024.

L’objectif des nouveaux instruments est de permettre l’accès à de nouveaux financements pour la politique climatique, conformément à la mise en œuvre de l’Article 6 de l’Accord de Paris. Le Sénégal a également adopté, en octobre 2023, un nouveau cadre réglementaire de la Gestion des Investissements publics (GIP) à travers le décret n°2023-2142, visant une meilleure prise en charge de la résilience climatique à chaque phase du cycle de gestion des projets.

Depuis septembre 2023, le Sénégal dispose d’un document-cadre pour le financement des projets intégrant les dimensions climatiques, environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). Ce document facilite l’identification de projets sensibles aux effets du changement climatique et garantit une prise en compte adéquate des considérations sociales et environnementales dans les investissements publics , intégrant les mécanismes de financement des risques de catastrophes.

Parallèlement, le pays élabore, avec l’aide de ses partenaires financiers, le Rapport national sur le Changement climatique et le Développement (CCDR) et une stratégie de Financement des risques climatiques et de catastrophes (FRC), bénéficiant de l’assistance technique de la Banque mondiale. Depuis septembre 2023, ce processus a débuté avec un diagnostic des instruments et mécanismes de financement des risques de catastrophes.

Entre 2000 et 2022, le Sénégal a enregistré 28 catastrophes naturelles affectant environ 3 millions de personnes et causant au moins 450 morts. Parmi les événements marquants, la sécheresse de 2002 a provoqué des pertes agricoles estimées à 120 millions de dollars US et les inondations de 2009 ont causé des pertes évaluées à 104 millions de dollars US. Alioune Ndiaye souligne que la recrudescence des événements extrêmes, tels que les vagues de chaleur et les inondations, pourrait aggraver ces pertes et dommages.

Pour renforcer la résilience des pays vulnérables au changement climatique, le Sénégal a rejoint l’initiative Global Shield en octobre 2023. Lancée par les pays du G7 et du V20 lors de la COP27 en novembre 2022, cette initiative, dotée de 270 millions d’euros, vise à améliorer la résilience financière des populations face aux risques climatiques croissants, notamment par des appuis techniques et financiers.

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