L’annonce de la présentation d’un livre sur l’histoire coloniale de la Casamance a provoqué une vive controverse. Des membres de l’ancien parti au pouvoir ont critiqué l’ouvrage, poussant deux professeurs d’histoire à défendre son auteur, soulignant le caractère scientifique de ses recherches. Ils ont également interpellé le président de la République et le Premier ministre, les exhortant à ne pas céder à des pratiques de censure en matière de recherche historique.
En réponse, le Premier ministre, soutenu par le président, a exprimé sa position lors d’un meeting électoral, remettant en question la compétence des historiens sénégalais et laissant entendre que le livre pourrait nuire à la cohésion nationale. Il a suggéré que l’auteur, de nationalité française, ne devrait pas écrire sur le Sénégal, comparant la situation à des interdictions historiques de chercheurs étrangers.
Cette réaction a été perçue comme une forme de censure, rappelant le concept du film « Fahrenheit 451 » où les livres sont détruits pour contrôler le savoir. Malgré l’interdiction, le livre circule largement sur internet, gagnant en popularité. Le Premier ministre semble avoir involontairement donné plus de visibilité à l’ouvrage, suscitant un intérêt accru chez les Sénégalais.
