La Foire de Dakar cherche clients, les produits locaux prisés!

Promouvoir les produits locaux, c’est le défi de ces femmes venues dans les trois (3) régions du Sénégal Fatick, Kolda et Kédougou. Un travail qui commence à porter ses fruits pour plusieurs petites et micro entreprises artisanales . Un passage à la 25 éme édition de la foire de Dakar a permis de mieux voir cette activité lucrative.

Ce n’est plus l’ambiance habituelle qu’on connaissait de la foire internationale de Dakar. Pas de flux devant la porte principale, juste quelques petits groupes et des exposants avec leur badges se faufilent à l’entrée de cette grande porte métallique. Sous le regard inquisiteur des forces de l’ordre qui sont aux aguets, trottinent lentement deux (2) femmes sacs à la main. Elles se dirigent au stand Fatick pour s’approvisionner en produits locaux.

Des articles qui sont devenus la cible de plusieurs clients. Mangues séchées, fruit du baobab en poudre, fonio, huile de palme, miel…, campent le décor juste à quelques pas de l’entrée. Une variété de produits transformés abonde le stand de  Aminata Cissé, venue de Kédougou avec une dizaine de commerçants. Sous l’ambiance musicale qui rythme  cet air jovial, elle liste les types de produits exposés sur cette longue table tapissée.  » Nous fabriquons tous ces produits sur la base d’aliment local. C’est une fierté pour nous et c’est aussi encourageant de voir que les Sénégalais s’y intéressent. En outre ils sont moins chers et sont naturels ». Elle est à sa huitième édition à la foire de Dakar. Une routine pour cette mère de famille qui a son entreprise locale dans le sud du pays.

Dans cet entrepôt de vingt (20) mètres carrés où les bâches blanches  sont fouettées violemment par l’effet du vent, les clients arrivent par compte goutte. Un tour d’horizon permet d’évaluer la richesse des produits locaux qui sont essentiellement agro alimentaires. Même si dans le stand de Kolda certaines robes traditionnellement confectionnées avec des pagnes sont exposées, la majeure partie du business se fait sur l’agro alimentaire. Bissap ou gingembre séchés, sirop de citron concentré ou du maïs en farine remplissent l’étal de ces femmes.

Des sachets allant de 1 kg à 500g et de 250 g sont superposés. A coté des petits pots en plastiques encastrés contiennent des céréales et des pots de confiture. La taille svelte, elle regarde distraitement ces produits conditionnés en évoquant les épreuves qu’elles endurent pour la transformation de ces produits.  » Il peut prendre un mois pour transformer 200 kg de farine de pain de singe « , confie Khady Mbodj d’un air passionné.

A cette heure de la journée où le soleil darde bas (12h30), les clients ne sont pas fréquents. Mais cela ne décourage point Khady et ses collègues de travail. « Nous avons même une boutique à Foudioune, et il nous arrive d’expédier des commandes jusqu’à Dakar. D’ici lundi, ils (clients ) viendront en masse », révèle t-elle avant de confier que la foire représente moins de 20% de leur chiffre d’affaires.

Par ailleurs ces petites et micro entreprises artisanales jouent un grand rôle dans la lutte contre le chômage. C’est pourquoi, elles demandent plus de considération et d’attention de la part des consommateurs et de l’Etat.

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