Justice et éducation traditionnelle : Menaces sur deux institutions…

La maltraitance des talibés défraie toujours la chronique. Et celle supposée du Serigne Daara de Ndiagne a fait déverser le vase. Ce qui lui a valu un procès. Lequel procès a valu au tribunal de grande instance de Louga un procès, du moins une vindicte populaire qui suscite l’ire des magistrats. Deux actes sur une tradition éducationnelle et une institution judiciaire qui font planer des menaces sur la vie ascétique dans les Daara et le rôle citoyen des tribunaux. Et font craindre de plonger notre pays dans une zone de non-éducation et de non-droit…

La mise à sac du tribunal de Louga condamnée

L’attaque contre le tribunal de grande instance de Louga, lors du procès du maître coranique, Serigne Khadim Gueye, poursuivi pour pratiques jugées esclavagistes sur ses talibés. est répréhensible.  Et l’Union des magistrats du Sénégal (Ums) de rappeler que « la justice est chargée de veiller au respect des droits et libertés de tous les citoyens et que nul n’a intérêt à la fragiliser ». Aussi garantir le fonctionnement régulier de l’institution judiciaire et la sécurité du personnel judiciaire doit-il être impératif. De telles bavures risquant de saper notre commun vouloir de vie commune. Et rendent nécessaires des mesures urgentes pour en identifier et sanctionner les auteurs.

L’éducation religieuse et l’endurance

Par ailleurs, l’éducation au Daara reste méconnue par bon nombre de citoyens. L’apprentissage du Coran s’accompagne d’une certaine endurance. Autant à l’école nationale de Police (mort d’homme, il y a un an), qu’au camp d’instruction de Dakar-Bango, des manœuvres de bizutage, quelques fois virent au vinaigre.

Ainsi, la vocation du Daara est de former religieusement le talibé. Bien que la méthode utilisée reste traditionnelle, il n’en demeure pas moins que l’éducation coranique est rythmée par une initiation à la vie communautaire et à l’acquisition du sens de l’humilité, de la vie ascétique et de l’endurance à toutes sortes d’épreuves.

Et tout part de cette visite de l’Ange Gabriel au Prophète (PSL) pour lui rapporter les premiers versets du Coran. Une véritable initiation. Avec la manière, la pression, la contrainte.

Menace sur la vie ascétique ?

Pour rappel, on ne mendie que pour apprendre l’humilité. Maintenant, au delà du Daara de Ndiagne, risque-t-on de perdre cette éducation traditionnelle donnée aux Talibés?

Y’aura-t-il menace sur cet apprentissage de l’humilité (mendier par exemple, actes d’endurances) ? Ce procès et la sentence réprobatrice qui l’a précédé feront-ils jurisprudence, jusqu’à refréner les motivations sommes toutes pédagogiques des maîtres coraniques dans leur ardent foyer d’éducation ?

7 COMMENTAIRES
  • ba

    Il faut condamner les casseurs

  • Ibrahima Faye

    Juste pour demander le gouvernement avait parlé des modernisation des darra es que ils la fait rien dit tout se que tu ne mettrise laisse le avec leur propriétaire qui connaissent cm le géré et dp8 des dessenie sa se pratique cm sa l’état n’a rien fait pour les darra c’est eux même qui se débrouille de leur propre moyen pour gérer leur darra donc parlons de se que l’on sait

  • fd

    En tout cas il faut que le marabout parle avec les serignes des darras

  • Big Senegal

    Sortez aussi pour manifester la cherete
    da la vie et les gros scandales

  • Ndiaye Abdou

    EN tout cas la faiblesse de l etat et l inegalite des citoyen devant la justice est plus inquietant que tout ces bruits

  • Noreyni Mbaye

    L’état doit prendre ses responsabilités on peut pas accepter que l’état prend en charge les écoles publiques est non les daraas les talibes sont ils pas des sénégalais mais aussi les serignes daraas ils sont aucun droit de sacagé le tribunal vraiment c’est pas normal ils faut pas chercher à faire du n’importe quoi aussi

  • Alioune Toure

    Un fléau qui nécessite le maximum de courage de la part de l,état pour tourner cette page derrière nous.

Publiez un commentaire