Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a accusé son homologue australien, Anthony Albanese, de « trahir Israël » suite à la reconnaissance prochaine de l’État de Palestine par l’Australie. Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions accrues entre les deux pays, marquées par l’annulation du visa du député israélien d’extrême droite Simcha Rothman par Canberra.
Netanyahu dénonce une « trahison »
Sur X (anciennement Twitter), Benyamin Netanyahu a vivement réagi à la décision australienne, qualifiant Anthony Albanese de « politique faible » qui aurait « abandonné les Juifs australiens ». Il a prédit que « l’Histoire retiendra Albanese tel qu’il est ».
Lapid critique Netanyahu
Yaïr Lapid, chef du parti d’opposition Yesh Atid, a critiqué les propos de Benyamin Netanyahu, le qualifiant de « dirigeant le plus toxique de la scène politique occidentale ». Il estime que la meilleure réponse pour un dirigeant démocratique face à Netanyahu est de l’affronter.
Tensions diplomatiques et annulations de visas
L’Australie a annulé le visa de Simcha Rothman, député du parti sioniste religieux d’extrême droite, le considérant comme « susceptible de semer la division ». Rothman est interdit de séjour en Australie pour trois ans. Israël a riposté en annulant les permis de séjour des diplomates australiens accrédités auprès de l’Autorité palestinienne. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a lié cette décision à la reconnaissance de l’État de Palestine par Canberra et à l’annulation des visas de plusieurs personnalités israéliennes, dont Rothman et l’ancienne ministre de l’Intérieur Ayelet Shaked. Simcha Rothman est connu pour ses positions extrémistes, notamment la défense de l’expulsion des Palestiniens de Gaza et la négation de la famine dans l’enclave.
Contexte politique tendu
Ces échanges interviennent dans un contexte de vives tensions internationales autour de la politique israélienne, notamment concernant le conflit israélo-palestinien. La France a récemment appelé Benyamin Netanyahu à revenir à la solution des deux États. Le projet d’État juif en Cisjordanie a également suscité de vives critiques internationales.