Israël : Netanyahu interrogé au tribunal de Tel Aviv dans l’affaire de corruption

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, s’est présenté au tribunal de district de Tel Aviv pour une nouvelle session de contre-interrogatoire dans le cadre de son procès pénal pour corruption. Cette audience concerne l’Affaire 1000, où il est accusé de fraude et d’abus de confiance. Les accusations sont liées à l’acceptation de cadeaux luxueux de la part du producteur Arnon Milchan et du milliardaire James Packer.
Selon le quotidien Yedioth Ahronoth, cette comparution survient dans un contexte de tensions au sein de sa coalition. Les partis ultra-orthodoxes menacent de faire chuter le gouvernement en raison de désaccords sur une loi concernant le service militaire. Dans un précédent contre-interrogatoire, Netanyahu a fréquemment utilisé l’expression « je ne me souviens pas », une pratique critiquée par le procureur Yehonatan Tadmor.
Les médias israéliens qualifient ce contre-interrogatoire de « tournant spectaculaire », car c’est la première fois que Netanyahu répond directement au ministère public dans le cadre de cette affaire. Le Premier ministre est visé par trois affaires de corruption : 1000, 2000 et 4000, qu’il qualifie de « mensongères ». Il s’agit du premier chef de gouvernement à témoigner en tant qu’accusé dans l’histoire d’Israël.
D’après la loi, Netanyahu n’est pas obligé de démissionner tant qu’il n’est pas reconnu coupable par la Cour suprême. En parallèle, des accusations de crimes de guerre pèsent également sur lui et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, émanant de la Cour pénale internationale.
Ces éléments ont été rapportés par Anadolu, traduits en français par Adama Bamba, et mettent en lumière les enjeux politiques et juridiques complexes entourant Netanyahu.