Idrissa Seck, l’éternel second de la course présidentielle sénégalaise

L’odyssée politique d’Idrissa Seck, ancien Premier ministre sénégalais, est jalonnée d’espoirs et de déceptions. En 2007, il se présentait comme un sérieux prétendant à la présidence, avec la possibilité de détrôner son ancien mentor, Abdoulaye Wade. Les événements autour du fameux protocole de Rebeuss et les «Rencontres de Midi» ont toutefois semé le doute chez les électeurs, contribuant à sa défaite face à Wade qui remporte l’élection présidentielle dès le premier tour.

Porté par une fidélité sans faille de sa ville natale, Thiès, Idrissa Seck ne parvient pourtant pas à consolider son statut au fil des scrutins. Il sillonne les échelons électoraux, culminant à une deuxième place en 2007, mais retombant dramatiquement à la cinquième en 2012 avec 7,86 % des suffrages. Une remontée en 2019 avec 20,51 % lui redonne de l’élan, mais la cohérence de sa politique reste insaisissable pour l’électorat, conduisant éventuellement à une déchéance politique.

Après quatre tentatives infructueuses, Idrissa Seck se trouve à la croisée des chemins. Son parcours rappelle celui de Wade, qui, après plusieurs défaites, a finalement accédé à la présidence. À 70 ans en 2029, Seck pourrait-il alors envisager un ultime défi électoral, ou est-il temps pour lui de se retirer de l’arène politique ? Cette question reste suspendue quant à l’avenir de celui qui possède, selon ses partisans, un potentiel incontesté.