Pas d’avocats dans les prisons ou les salles d’audience au Burkina Faso aujourd’hui ; une grève est observée pour contester la détention secrète de Guy Hervé, figure du droit, depuis son arrestation fin janvier. L’Ordre des avocats, dirigé par Me Siaka Niamba, soulève ainsi son mécontentement suite à la décision de l’assemblée générale extraordinaire du 7 février à Ouagadougou.
Arrêté à son retour de Bobo-Dioulasso, Me Kam, avocat engagé dans la défense des droits humains, a subi une interpellation nocturne par des inconnus. Peu de temps après, il informait son épouse de sa détention à la Sûreté nationale, mais depuis, le silence règne. Les réactions d’indignation de divers mouvements citoyens et du Syndicat des avocats n’ont abouti à aucune réponse.
Les avocats burkinabè, appuyant leurs revendications sur le règlement de l’UEMOA, exigent le respect des procédures légales pour leur confrère détenu sans consultation du Bâtonnier ni instruction du Procureur général. Face à cette situation opaque, les tentatives de visite par la délégation du barreau sont restées infructueuses et les autorités n’ont fait aucune déclaration, laissant le sort de Me Kam énigmatique.