Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz et le Premier ministre polonais Donald Tusk ont exprimé leur inquiétude quant au déroulement des élections législatives en Géorgie. Dans une déclaration conjointe, ils ont souligné la nécessité d' »enquêtes transparentes » pour évaluer les nombreuses irrégularités signalées.
Selon les trois dirigeants, les conclusions préliminaires de la mission internationale d’observation des élections en Géorgie soulèvent de vives préoccupations. Ils évoquent notamment des intimidations d’électeurs et des irrégularités entachant la confiance de l’opinion publique dans le processus électoral.
Ils appellent à un examen rapide et transparent des plaintes, incitant à un « dialogue ouvert avec toutes les forces politiques et les organisations de la société civile ». En parallèle, une mise en garde a été faite concernant l’adhésion de la Géorgie à l’Union européenne.
La possibilité de soutenir l’ouverture de négociations d’adhésion dépendra des efforts de la Géorgie dans la mise en œuvre de réformes et l’abrogation de lois récentes contraires aux valeurs européennes. La mise en demeure est claire : un changement est impératif pour poursuivre sur cette voie.
Lors des récentes élections du 26 octobre, le parti au pouvoir, Rêve géorgien, a remporté plus de 54 % des voix. Ses principaux rivaux, la Coalition pour le changement et la coalition Unité – Mouvement national, ont récolté respectivement 10,9 % et 10,1 %.
L’opposition, soutenue par la présidente Salomé Zourabichvili, conteste ces résultats, qualifiant les élections de « volées ». Elle dénonce un « coup d’État constitutionnel ». Les accusations de fraude ont conduit à d’importantes manifestations dans le pays.
En réponse à ces événements, le parquet géorgien a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « falsification présumée ». Salomé Zourabichvili a été convoquée pour apporter des preuves concernant ces accusations.