Géorgie : Victoire du Rêve géorgien face à la coalition pro-européenne aux législatives

Le dimanche 27 octobre, les élections législatives en Géorgie ont vu la victoire du Rêve géorgien, le parti actuellement au pouvoir. Celui-ci a recueilli 54,08% des voix, contre 37,58% pour la coalition d’opposition pro-européenne. Ces résultats ont été annoncés par Giorgi Kalandarishvili, président de la commission électorale centrale, après le dépouillement de plus de 99% des circonscriptions.

Cette victoire du Rêve géorgien, qui est au pouvoir depuis 2012, renforce l’influence pro-russe, selon l’opposition. Cette dernière accuse le parti de retarder l’adhésion de la Géorgie à l’Union européenne (UE) et à l’OTAN, deux ambitions nationales. L’opposition a également contesté les résultats, les qualifiant de « faussés » et évoquant un « coup d’état constitutionnel », selon Tina Bokoutchava, cheffe du Mouvement national uni (MNU).

Les débats autour de ces élections sont cruciaux pour l’avenir de la Géorgie au sein de l’Europe. De récentes manifestations ont mis en lumière des tensions croissantes, notamment en mai autour d’une loi sur « l’influence étrangère », inspirée de la législation russe sur les « agents de l’étranger ». Cette situation a conduit Bruxelles à suspendre le processus d’adhésion de la Géorgie à l’UE.

L’élection a été suivie de près par diverses parties prenantes internationales. Notamment, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a félicité le Rêve géorgien pour sa « victoire écrasante ». En parallèle, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a également envoyé ses félicitations au Premier ministre géorgien Irakli Kobakhidze.

Enfin, la commission électorale a annulé des bulletins de vote dans certaines zones suite à des vidéos montrant des possibles irrégularités, comme un bourrage d’urnes dans le village de Sadakhlo. Ce climat tendu rappelle les rapports complexes entre la Géorgie et la Russie, notamment depuis la guerre de 2008 et la situation en Abkhazie et en Ossétie du Sud.