Guinée : La France avance avec prudence

Paris, qui observe la situation guinéenne avec inquiétude, a essayé durant plusieurs mois, de convaincre Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010, de renoncer à son projet de modifier la Constitution en vue de briguer un troisième mandat. Plusieurs émissaires et diplomates se sont employés à sensibiliser le président guinéen des conséquences potentielles d’un tel scénario en termes de violences post-électorales.

Aucun communiqué de l’Elysée pour féliciter Condé

Emmanuel Macron s’en est lui-même ouvert avec son homologue début 2020. « Tous les autres le font. Pourquoi pas moi », s’est vu rétorquer le chef de l’Etat français. Ces « recommandations » amicales ont cessé en mars 2020 une fois le référendum constitutionnel entériné. Depuis le 24 octobre, jour de l’annonce de la victoire d’Alpha Condé par 59,79% des voix, Paris avance avec beaucoup de circonspection, et craint que le scrutin ne se poursuive dans la rue au cours des semaines voire mois à venir. Aucun communiqué officiel de l’Elysée n’a félicité le chef de l’Etat guinéen, au pouvoir depuis 2010, à l’issue de l’élection.

L’Ue émet des réserves quand à la fiabilité du scrutin

Paris se retranche par ailleurs derrière le communiqué de l’Union européenne du 27 octobre qu’elle a validé avec ses partenaires. Dans ce texte, le Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Joe Borrell, affirme « prendre note » de l’annonce des résultats tout en exprimant ses « interrogations quant à leur crédibilité », notamment en ce qui concerne la remontée des procès-verbaux et des décomptes par bureaux de vote.

Le cas Dalein

Le diplomate européen exprime par ailleurs sa volonté de voir tous les acteurs impliqués dans le processus électoral être en mesure de bénéficier d’une liberté d’expression et de mouvement. Une référence implicite à l’opposant et ancien premier ministre Celou Dalein Diallo, président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG).

Une trentaine de morts

Assigné dans sa résidence de Conakry par les forces de l’ordre, dès le 20 octobre, après s’être autoproclamé vainqueur du scrutin, ce dernier a recouvré la liberté une semaine plus tard. Les locaux de son parti dans la capitale ont toutefois été saccagés. Les forces de l’opposition évoquent une trentaine de tués dans les violences et plusieurs centaines d’arrestation à travers le pays depuis l’annonce des résultats de la présidentielle.

6 COMMENTAIRES
  • Pateh

    L’afrique est en danger,avec ceux dictateur sanginaire ,la france mes aussi l’union Europeenne doit aidez la population

  • Skyrock

    La France a probablement peur que l’histoire ne se répète. Nous savons tous qu’un jour, le fameux Général Degaule avait oublié sa casquette dans le bureau de Seckou Touré lorsque ce dernier l’avait grondé.
    Alors c’est normal que Paris fasse attention. Il n’est pas facile de négocier avec un pays comme la Guinée. Leurs nerfs s’échauffent très vite.

  • Bay fall galass

    Macky president en 2024 inshallah

    • Skyrock

      Tu crois vraiment que Macky fera une candidature en 2024

  • Ba mouhamed

    Ont sais tous que alpha Condé na jamais gagné un élection en guinee il a peyer la ceni beaucoup d argent pour les corrupté un président corrupteur comment il va gouverné pour faire la justice Alpha Condé il a menacé a mort certaine personne qui sont les mambres de sont gouvernement l union africaine et la cedeao si la guinee a des problèmes la guerre ou le génocide ils en serons responsable

    • Keita

      Si vraiment mon cher frère ok ,Alpha n’a jamais gagné l’election en Guinée d’accord . Mais pourquoi ne dit pas à ton opposé de payer la ceni lui aussi pour gagné si vraiment c vrai à ce que tu dit .normalemen toi la ceni doit te convoquer

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