Une fuite de pétrole brut a été signalée à la raffinerie TotalEnergies de Donges, située en Loire-Atlantique, provoquant un écoulement dans le fleuve Loire dans la nuit de samedi à dimanche. Selon la préfecture de la Loire-Atlantique, cette fuite découle d’une « brèche de 2 cm sur un cordon de soudure ». Cette défaillance a généré « un filet d’écoulement dans la Loire et un phénomène d’irisation d’une surface d’environ 500 m² dans le fleuve ».
TotalEnergies, dans un communiqué, a précisé que l’écoulement a été rapidement maîtrisé, avec une cessation à « 1 h 40 dans la nuit ». Un dispositif de confinement renforcé a été déployé à 8 h 50 dimanche matin pour contenir l’incident. La préfecture a indiqué qu’aucun pétrole brut ne s’écoule plus dans la Loire depuis « 3 h 45 » dimanche. Des travaux pour « colmater durablement la fuite » ont été engagés et un double système de confinement, incluant des barrages flottants, a été mis en place pour contrôler les hydrocarbures.
Néanmoins, des conditions climatiques défavorables, notamment le vent et la marée descendante, compliquent l’encerclement total de la zone affectée. Les analyses des berges n’ont montré « aucune trace d’hydrocarbure », et « aucune anomalie dans l’air » n’a été relevée, selon TotalEnergies, précisant que la quantité de pétrole déversée est « inférieure à 15 m3 ».
Une évaluation de l’impact environnemental est en cours pour estimer les conséquences de cet incident. Les autorités expliquent que « les eaux irisées devraient en partie se disperser naturellement et se reporter, par l’action du vent, sur les berges ».
La raffinerie de Donges, deuxième plus grande de TotalEnergies en France avec une capacité annuelle de traitement de 11 millions de tonnes de pétrole brut, n’en est pas à son premier incident. En décembre dernier, une fuite y avait provoqué l’écoulement de 700 000 litres d’essence, et en février, la raffinerie avait été arrêtée pour des inspections suite à des fuites et des problèmes de corrosion.