L’Assemblée nationale française a rejeté lundi la réforme de l’audiovisuel public, mettant fin prématurément à l’examen d’un texte controversé. Une motion de rejet préalable, déposée par les députés écologistes, a été adoptée par 94 voix contre 38. Parmi les votants, 17 députés du Rassemblement national ont soutenu la motion, se dissociant ainsi du projet de réforme.
Cette décision intervient alors que le secteur public de l’audiovisuel est en grève, les employés protestant contre la réforme. La proposition de loi, portée par le sénateur Laurent Lafon (UDI), visait à créer une holding, France Médias, regroupant France Télévisions, Radio France et l’INA, sous la direction d’un PDG unique. La mise en place de cette structure était prévue pour janvier 2026.
Les syndicats, regroupés au sein de l’intersyndicale (CFDT, CGT, FO, SNJ, Unsa, Sud), dénoncent un projet menaçant les garanties statutaires et l’autonomie éditoriale des rédactions. Leur mouvement de grève perturbe les antennes et le site franceinfo.fr. Comme le souligne une source, « Les syndicats dénoncent un projet de restructuration qui menace, selon eux, les garanties statutaires et l’autonomie éditoriale des rédactions. »
Le rejet parlementaire ne met pas un terme définitif à la réforme. Théoriquement, la proposition de loi retournera au Sénat pour une seconde lecture. Cependant, ce revers complique le calendrier gouvernemental, qui espérait une adoption avant la pause estivale. Ce rejet fait écho à d’autres votes similaires concernant des projets de loi, comme le montre l’archive concernant le rejet de la loi agricole Duplomb ici. De même, des motions de censure contre le gouvernement Bayrou ont été rejetées par le passé, illustrant la difficulté de faire adopter certaines réformes au sein de l’Assemblée nationale, comme le détaille cette archive sur le rejet d’une motion de censure ici.