France : L’Assemblée nationale rejette la motion de censure contre le gouvernement Bayrou
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L’Assemblée nationale française a rejeté, ce mercredi, une motion de censure déposée par le Parti socialiste contre le gouvernement dirigé par François Bayrou. Ce dernier est accusé par le parti de « céder aux passions tristes de l’extrême droite », comme l’a rapporté la source d’information Anadolu.
Cette motion représente la sixième tentative de censure depuis que François Bayrou a pris ses fonctions à Matignon il y a deux mois. Elle n’a obtenu que 181 voix, bien en dessous des 289 nécessaires pour être adoptée. Le Parti socialiste, qui s’était abstenu lors des précédentes motions sur le budget, critique particulièrement l’usage par le Premier ministre du terme « submersion migratoire », un lexique habituellement utilisé par le Rassemblement national.
La députée socialiste Ayda Hadizadeh a souligné en séance : « Gouverner, ce n’est pas suivre le courant, c’est tenir la barre. » Elle a aussi insisté sur le besoin d’un leadership éclairé, loin des compromises.
Pendant les débats, il a été noté que de nombreux députés socialistes avaient quitté l’hémicycle, ce que François Bayrou a commenté avec ironie, constatant qu’il s’agissait là de « la première fois » qu’un parti quittait la salle sur sa propre motion à l’Assemblée.
En l’absence de majorité absolue, le gouvernement de François Bayrou a souvent recours à l’article 49. 3 de la Constitution pour faire passer ses projets de loi. Cette stratégie conduit régulièrement à des motions de censure, principalement initiées par la gauche, qui, elle aussi, ne dispose pas des votes nécessaires pour valider ses démarches.
Par ailleurs, Bayrou est sous le feu des critiques dans une affaire remontant à plus de 30 ans et concernant des accusations de violences à Pau, où il est encore maire. Certains députés ont même appelé à sa démission suite aux révélations médiatiques associées.
Cette situation politique volatile en France reste scrutée de près à l’international, et comme mentionné dans le reportage de notre source d’Anadolu, elle continue de faire débat dans l’hexagone.