France : Prolongation de la garde à vue dans l’affaire Notre-Dame de Bétharram

En France, la garde à vue de deux individus, accusés dans le cadre des violences et viols présumés à l’établissement catholique de Notre-Dame de Bétharram, a été prolongée, comme l’a annoncé jeudi le parquet de Pau. Selon un article de l’Anadolu, ce développement intervient après que les deux suspects, nés respectivement en 1955 et 1965, aient été interpellés mercredi après-midi par la gendarmerie de Pau.
Un troisième suspect, un ancien prêtre né en 1931, a été libéré sans être poursuivi à ce stade. Malgré cela, plusieurs témoignages de victimes présumées l’accusent de comportements de tortionnaire et de viols. Ces accusations concernent des faits potentiellement commis entre 1957 et 2004. Les deux hommes dont la garde à vue a été prolongée travaillaient comme surveillants dans cet établissement privé sous contrat avec l’État.
Le centre scolaire a été le théâtre de 132 plaintes déposées par d’anciens élèves qui dénoncent des sévices physiques et sexuels. François Bayrou, maire de Pau, est également mis en cause pour avoir prétendument couvert ces faits sans les dénoncer, bien qu’il ait été informé des violences. Son implication est d’autant plus marquée que ses enfants y étaient scolarisés et que son épouse y enseignait le catéchisme.
Pour rappel, le parquet de Pau a initié une enquête en 2024 visant à élucider ces accusations couvrant une période de plusieurs décennies. L’école de Notre-Dame de Bétharram, située près de Pau, a longtemps été reconnue pour sa discipline rigoureuse. Les précisions ont été relayées par nos confrères de l’Anadolu.